Georges Fenech, député LR et ex-magistrat, a écrit vendredi l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour qu'elle se saisisse du cas de Richard Ferrand, après les révélations sur une affaire immobilière concernant la compagne de ce dernier.
"Faits supposés d'enrichissement personnels". Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ACPR, Edouard Fernandez-Bolto, Georges Fenech évoque "des faits supposés d'enrichissement personnels" de Richard Ferrand, quand il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. "Les révélations du Canard enchaîné jettent une forte suspicion sur la SCI SACA abritant cette structure mutualiste, notamment sur les conditions d'occupation, de fixation des loyers, de montant de travaux au profit de la SCI SACA", affirme-t-il.
Le Premier ministre a renouvelé sa confiance. Vendredi dans l'après-midi, le parquet de Brest a fait savoir, au terme d'"une analyse juridique", qu'il n'ouvrirait pas d'enquête, "aucun des faits relatés n'(étant) susceptible de relever d'une ou plusieurs qualifications pénales". Le Premier ministre, Edouard Philippe (LR), a renouvelé dans la matinée sa "confiance" à Richard Ferrand. Ce sont les électeurs de la circonscription de Carhaix-Plouguer (Finistère), devant lesquels le ministre de la Cohésion des territoires se présente aux législatives, qui "pourront dans deux semaines dire si, comme moi, ils ont confiance en Richard Ferrand", a-t-il déclaré. "Ce sera le juge de paix, celui que personne ne peut dépasser en démocratie", a-t-il ajouté.
Pouvoir de contrôle et de sanction. L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution veille à la préservation de la stabilité du système financier et à la protection des clients, assurés, adhérents et bénéficiaires des personnes soumises à son contrôle. L'ACPR dispose à l'égard des personnes qu'elle contrôle d'un pouvoir de contrôle, de prendre des mesures de police administrative, d'un pouvoir de sanction, selon son site internet.