Ajouter de la mixité sociale dans les écoles privées. C'est la volonté du ministre de l'éducation Pap Ndiaye qui se dit "être dans les starting-blocks" pour inciter les établissements privés à prendre leur part. Un non-sens pour Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris.
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"C'est une attaque gratuite"
"Pap Ndiaye me fait penser à Jospin 89", s'agace la présidente du Conseil des Républicains au micro d'Europe 1. Une référence à l'affaire du voile de Creil en octobre 1989, où deux jeunes adolescentes refusaient de retirer leur foulard en classe. Leur établissement avait alors décidé d'exclure les deux élèves, provoquant un grand débat au sein de la société française sur la place des signes religieux à l'école.
"À l'époque, Jospin ne prend pas de décision. On voit le résultat aujourd'hui. Et Pap Ndiaye est dans ce même renoncement", juge-t-elle au micro d'Europe 1. "Moi je vais vous le dire, (...) il veut affaiblir l'école de la République quand il s'attaque" à l'école privée, poursuit Rachida Dati. "C'est une attaque gratuite. Il s'attaque au mérite et à l'excellence. Et je ne crois pas que le président de la République soit sur cette ligne", juge l'ancienne ministre.
Sauver l'école publique
"L'école privée, elle fait de l'inclusion et elle fait de la mixité depuis toujours. Et elle ne fait pas une sélection par l'argent. J'en suis issu. Et j'invite Pap Ndiaye a aller voir ce que font les écoles privées en Seine-Saint-Denis, dans l'inclusion et l'excellence", souligne-t-elle.
Donc, "pourquoi veut-il détruire ce qui marche?" s'interroge Rachida Dati au micro de Sonia Mabrouk. "Il ferait mieux de réduire les inégalités dans l'école publique. L'École publique est en danger aujourd'hui. Les enseignants vous le disent eux mêmes : dans certains endroits, il faudrait avoir des méthodes d'apprentissage différenciées. Il faut avoir des équipes d'enseignants volontaires, formés et beaucoup mieux payés", assure la maire LR du 7e arrondissement de Paris, afin "de faire accéder tous les enfants de France à l'excellence", conclut-elle.