"Un système bloqué". L'ancien ministre Arnaud Montebourg assure dimanche sur France 2 que "s'il y a des responsabilités à prendre" en vue des échéances électorales de 2017, il les prendra, même si "le moment n'est pas venu". Dans l'émission "13h15 Le dimanche", l'ancien avocat devenu entrepreneur décrit la politique comme "un système aujourd'hui bloqué, tombé dans le formol, en tout cas au plan national". "Il va falloir certainement apporter un vent radical de transformation du monde politique", préconise l'ancien ministre, toujours membre du PS par "fidélité à ses convictions".
"Réflexion et travail". En vue de 2017, "s'il y a des responsabilités à prendre, dans une période où le pays s'interroge (...), je les prendrai", prévient Arnaud Montebourg. Mais, ajoute-t-il, "c'est une décision difficile à prendre, elle demande réflexion et travail, je n'en suis pas là, nous n'en sommes pas là, le moment n'est pas venu". Ce renouveau, "je ne crois pas que ça passe par les appareils politiques", prévient Arnaud Montebourg. "La droite a trouvé une solution, la primaire. La gauche pour l'instant la refuse", regrette celui qui était arrivé troisième lors de la primaire de gauche de 2011, derrière François Hollande et Martine Aubry.
Des idées iconoclastes. "La société n'est pas convoquée pour participer à la construction de la solution de l'année prochaine", déplore l'ex-ministre de l'Economie, alors que "les Français ont compris que la primaire est l'airbag anti-21 avril". Dans un pays qui ne va, selon lui, pas mieux, contrairement à ce qu'affirme François Hollande, "vous avez besoin aujourd'hui d'un renouveau, avec des idées nouvelles, y compris iconoclastes", mais, regrette-t-il, "l'ancienne génération dit non".
VIDEO. 13h15. Arnaud Montebourg : "S'il y a des responsabilités à prendre, je les prendrai"
Macron dans le viseur. Arnaud Montebourg s'en prend aussi à son successeur au ministère de l'Economie, le populaire Emmanuel Macron, qui s'est défini "ni à droite ni à gauche". "Je ne sais pas comment se définir avec une double négation, on ne se définit que positivement", lui rétorque Arnaud Montebourg, même s'il y a "des solutions nouvelles à gauche et à droite". "Je serais prêt à discuter de ce qu'il (Emmanuel Macron) propose". Mais "je ne sais pas ce qu'il propose, je ne comprends pas ce qu'un ministre de l'Economie fait quand il fonde un mouvement politique: quand on est ministre de l'Economie, on a beaucoup de problème à régler", relève l'ancien ministre.