Une large majorité de Français estime que les ministres Richard Ferrand et Marielle de Sarnez devraient démissionner en raison des soupçons pesant sur eux, selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico* publié mercredi.
Richard Ferrand devrait démissionner. D'après cette enquête, 73% des personnes interrogées jugent que les faits reprochés à Richard Ferrand sont graves, 27% étant d'un avis contraire. Pour 70%, le ministre de la Cohésion des territoires doit démissionner, contre 30% qui estiment qu'il peut rester en place.
Le député du Finistère est dans la tempête depuis une semaine et les premières révélations du Canard enchaîné concernant une location immobilière des Mutuelles de Bretagne impliquant sa compagne. Le Premier ministre Édouard Philippe lui a une nouvelle fois apporté son soutien mardi soir sur France 2, "malgré l'exaspération des Français" devant ce type de pratiques. Il a répété que tout ministre mis en examen devrait quitter le gouvernement.
Des faits graves pour Marielle de Sarnez. Le sondage, réalisé après l'intervention télévisée du chef du gouvernement, porte également sur le cas de la ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez, visée avec 18 autres députés européens de tous bords par une enquête préliminaire pour des soupçons d'emplois fictifs de collaborateurs au Parlement européen.
Pour 65% des Français, les faits reprochés à Marielle de Sarnez sont graves, contre 35% d'un avis opposé. Et 62% estiment qu'elle devrait démissionner (contre 38%). La vice-présidente du MoDem a déposé une plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre l'eurodéputée du Front national Sophie Montel, qui a envoyé une lettre à l'origine de la procédure.
Enfin, 67% des sondés pensent que le gouvernement d'Édouard Philippe "souhaite vraiment moraliser la vie politique", contre 33% d'un avis contraire. Mais seuls 43% estiment qu'il y parviendra (57% pensant qu'il échouera). Emmanuel Macron a fait de la moralisation de la vie publique le premier chantier de son quinquennat.
*Sondage réalisé en ligne le 30 mai après l'intervention d'Édouard Philippe au journal télévisé de 20 heures sur France 2, auprès d'un échantillon de 924 personnes représentatif des Français de 18 ans et plus (méthode des quotas).