Emmanuel Macron est rentré en France dans la nuit de mardi à mercredi. Le chef de l’État a atterri à 0h40 à Paris, après un marathon diplomatique pour tenter faire baisser la tension dans la crise ukrainienne. Plus de 36 heures de déplacement, et trois capitales : Moscou, Kiev et Berlin mardi soir. Si quelques avancées sont à noter, le président et ses alliés européens restent particulièrement préoccupés.
A l’image du chancelier allemand Olaf Scholz qui, aux côtés d’Emmanuel Macron et du président polonais Andrzej Duda, a adressé un message de fermeté à la Russie. "Notre objectif commun est d’éviter la guerre en Europe. L’avancée des troupes à la frontières ukrainienne est extrêmement inquiétante. Nous partageons les mêmes évaluations de la situation et les mêmes positions. Toute violation supplémentaire de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine serait inacceptable et aurait des conséquences lourdes pour la Russie sur les plans politiques, économiques et stratégiques", a-t-il dit.
L'objectif rempli pour Emmanuel Macron
Olaf Scholz se rendra la semaine prochaine à Moscou et à Kiev, quand Emmanuel Macron lui en revient. Et si le Kremlin n’a concédé aucun retrait militaire -même symbolique- à la frontière ukrainienne, le président français estime que l’objectif de ce marathon diplomatique est rempli. "Il s’agissait pour moi de bloquer le jeu", confie-t-il hors micro. "J’ai obtenu qu’il n’y ait pas de dégradations."
Surtout, il se félicite des promesses de Moscou et de Kiev de respecter les accords de Minsk. "Le réengagement de ce dialogue et la prise de responsabilités de tous les partenaires, tel que cela a été confirmé publiquement par les présidents Poutine et Zelensky, est le seul chemin qui rendra possible la paix en Ukraine", a-t-il déclaré.
Le chemin s’annonce long et tortueux mais en attendant, retour aux affaires nationales et à la présidentielle. Emmanuel Macron le glisse aux journalistes : "Va falloir y songer, à un moment."