L'élection du premier secrétaire du PS aura lieu les 15 et 29 mars, et ça n'emballe pas grand monde. Un autre socialiste, éléphant de "la grande époque", exerce désormais ses fonctions à Bruxelles. Pierre Moscovici sera dimanche matin l'invité du Grand Rendez-Vous Europe1/Les Echos/CNews à partir de 10 heures. Cela fait trois ans que l’ancien ministre de François Hollande est Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires. Quel est son bilan ?
Une ambivalence critiquée. "Le braconnier qui devient garde-chasse". Voilà comment une eurodéputée des Pays-Bas avait accueilli Pierre Moscovici il y a un peu plus de trois ans à la Commission européenne. "Braconnier", car quand il était à Bercy, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances de François Hollande se rendait souvent à Bruxelles pour négocier des délais pour la France, qui ne respectait pas les fameux 3% de déficit. Aujourd'hui, Pierre Moscovici est effectivement devenu le "garde-chasse". Au quotidien, sa tache de Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires est en effet de veiller à ce que les pays européens respectent les règles et engagent des réformes.
Ceci dit, il semble que Pierre Moscovici soit moins inflexible que les commissaires précédents, en voulant encourager la croissance plutôt qu'imposer la mise en place de mesures d'austérité.
L'évasion fiscale, une bataille difficile à mener. L'autre gros dossier de Pierre Moscovici, c'est la lutte contre l'évasion fiscale. Face aux récentes révélations (LuxLeaks, Panama Papers, et autres Paradise Papers), il a fallu trouver des parades. Si les résultats tardent à arriver, le Commissaire français essaie de convaincre les Etats de prendre le problème à bras-le-corps.
Pourtant, trois ans après son arrivée, Pierre Moscovici suscite toujours la méfiance de certains pays rigoristes. Le journal allemand Handelsblatt l'a même qualifié de "roi des fainéants", quand d'autres lui reprochent de passer trop de temps à Paris. Des accusations que l'intéressé trouve "totalement injustes."