Premiers à Lyon, Besançon, Strasbourg, à Grenoble où ils sont sortants, sans oublier Bordeaux ou Toulouse où Les Verts obtiennent des scores très hauts. Incontestablement, s’il y a une famille politique qui peut se satisfaire d’un premier tour des municipales forcément particulier dans un contexte d'épidémie du coronavirus, ce sont les écologistes. Le seul bémol est finalement venu de Paris, avec David Belliard à peine au-dessus des 10% face à la campagne très verte d'Anne Hidalgo.
Les écologistes prouvent en tout cas que leur troisième place surprise aux européennes marquait bien le début d'une vague verte. "Les citoyens montrent qu'ils souhaitent une réelle transition écologique", se réjouit une élue. "C'est inédit", s'enthousiasme un dirigeant. "On a bon espoir de permettre aux habitants et aux habitantes de grandes villes de voir leur quotidien changer par la transition écologique, comme ça a été le cas à Grenoble ou à Grande-Synthe", abonde Sandre Regol, secrétaire nationale adjointe du parti, interrogée sur Europe 1.
Les Verts font la démonstration qu'après avoir été pendant des années les supplétifs du PS, ils peuvent désormais jouer les premiers rôles et faire basculer des grandes villes.
Encore faut-il que le second tour ait lieu, alors que même chez les écologistes on appelle à le reporter à cause du coronavirus. "C'est compliqué de se réjouir depuis hier soir de ces bons résultats quand la France est en pleine crise, quand des gens s’inquiètent", explique Sandra Regol. "Quand cette pandémie sera derrière nous, il sera temps de reparler des municipales", conclut une parlementaire.