La sénatrice PS de Marseille, Samia Ghali, a annoncé sa candidature aux prochaines élections municipales à Marseille, estimant que la ville a besoin "d'une vraie madone", dans un entretien au Journal du dimanche. "Je suis prête, j'y vais. Je suis candidate à la ville de Marseille", a déclaré au journal dominical la maire honoraire des 15 et 16ème arrondissement dans les quartiers Nord. "Je veux être maire à plein temps. Je ne serai que maire de Marseille", plaide Samia Ghali, qui avait été battue par Patrick Mennucci lors de la primaire socialiste pour les municipales de 2014.
"Je ne suis pas née pour être maire"
Élue sénatrice avec l'étiquette du PS, Samia Ghali explique avoir "quitté en 2018" le parti. Début juillet, elle a créé son propre mouvement, "Marseille avant tout", qui compte 6.000 adhérents, selon elle. "Libre à qui veut de rejoindre mon mouvement. Cela peut évoluer, mais à ce jour je n'ai aucune discussion avec les partis de gauche", a assuré l'élue revendiquant être "une femme de gauche". "J'ai commencé à la Gauche socialiste, avec Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon" (leader de la France insoumise), rappelle-t-elle.
"Contrairement à d'autres, je ne suis pas née pour être maire", plaide-t-elle en visant Martine Vassal, candidate investie par Les Républicains et désignée par le maire sortant Jean-Claude Gaudin comme son héritière. "Petite-fille d'immigrés algériens", est née à Marseille où elle a grandi dans un "bidonville", ajoute-t-elle.
La cité phocéenne très disputée
Avant la sénatrice PS, plusieurs candidats se sont officiellement lancés pour succéder à M. Gaudin, qui ne briguera pas un 5ème mandat : le sénateur RN Stéphane Ravier, le patron de l'UDE Christophe Madrolle, Stéphane Barles pour EELV et Martine Vassal, la présidente du département et de la Métropole Aix-Marseille, pour Les Républicains. Le sénateur LR Bruno Gilles a également maintenu sa candidature, malgré son échec à obtenir l'investiture de son parti.
Côté En marche, l'ancien président de l'Université Aix-Marseille, Yvon Berland, devrait être désigné lundi par la commission nationale d'investiture du parti. Deux autres prétendants étaient en lice pour l'investiture LREM dans la deuxième ville de France: le député En Marche de Marseille Saïd Ahamada et Jean-Philippe Agresti, le doyen de la faculté de droit d'Aix-Marseille. Lassé d'attendre la décision de la direction nationale du parti, Saïd Ahamada a annoncé sa candidature "quoi qu'il arrive" le 19 novembre.