Marlène Schiappa a annoncé officiellement sa candidature aux élections municipales du 14e arrondissement de Paris le 9 janvier dernier. Invitée sur Europe 1 dans l'émission "Ça fait du bien", elle revient sur les résultats du sondage Ifop publié dans le JDD dimanche. L’enquête place l’actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, en tête des intentions de vote, lui attribuant 25% des voix rien qu'au premier tour. Un score qui ravive les tensions entre les deux candidats LREM Benjamin Griveaux (crédité de 15% des voix) et Cédric Villani (13%).
"Je regarde ce sondage avec un peu de distance"
"Quand on est dans un groupe, il y a des règles", tranche-t-elle. "Dans un mouvement politique, on réfléchit et on se met d’accord. Benjamin Griveaux a été plébiscité, il n'y a donc qu'un seul candidat. Sinon c’est confusant [sic] pour les électeurs." Le député Benjamin Griveaux a par ailleurs perdu deux points dans les intentions de vote depuis le dernier sondage, au profit de la candidate LR Rachida Dati.
"Je regarde ce sondage avec un peu de distance", nuance toutefois Marlène Schiappa. "Paris, c’est 17 élections. On ne vote pas directement par le ou la maire de Paris, on vote pour des têtes de liste pour des arrondissements. Il revient aux conseillers de Paris ensuite de voter pour le maire de Paris."
"J’avais toujours des articles de presse hyper sympa"
Reste à convaincre. "Anne Hidalgo n’a pas réussi", constate-t-elle. "Être maire sortant, c’est un énorme avantage dans une élection. Normalement, en quelques années de mandat on doit pouvoir convaincre. Elle a plutôt de bonnes idées mais la mise en œuvre de ses idées est catastrophique. C’est le cas avec la piétonnisation du centre-ville de Paris. Rien n’est prévu pour gérer la circulation. Conséquence : tous les arrondissements autour et toute la première couronne de la banlieue est engorgée de voiture au profit d’un petit coin qui sera piétonnisé."
Marlène Schiappa, elle non plus, ne jouit plus d’une très bonne presse. Elle reproche en particulier aux médias d’être à l’origine du flot de propos violents qui ont été prononcés à son encontre depuis sa prise de fonctions au gouvernement. "Avant ma nomination, j’avais toujours des articles de presse hyper sympa, qui disaient ‘regardez cette nana elle a fondé une entreprise, une association, elle a écrit un livre adapté au cinéma’", raconte-elle.
"Tout à coup, je suis nommée au gouvernement et tout ce que j’ai fait dans ma vie devient nul. On se met à fouiller ma vie personnelle, à faire des commentaires physiques, sexistes, à proférer des insultes..." Elle reste marquée notamment par l’article publié en juillet 2017 dans Atlantico qui l’avait traitée de "reine des salopes".