Une semaine qu'il est candidat. Une semaine que les Havrais savent que s'ils l'élisent les 15 et 22 mars, il ne retournera pas s'asseoir dans le fauteuil du maire, qu'il occupait de 2010 à 2017. En cette fin de semaine, Édouard Philippe s'est rendu au Havre, où il est tête de liste de la majorité présidentielle aux élections municipales. Loin des dossiers parisiens et notamment de l'opposition toujours déterminée à la réforme des retraites, le candidat Philippe est venu mener une campagne en toute discrétion.
Vendredi, le Premier ministre en campagne a profité de l'inauguration d'une exposition pour improviser un bain de foule. "Ça fait plaisir de voir notre ancien maire revenir", observe un habitant de la ville, un brin de fierté dans la voix. "Mais je crois que ça lui fait plaisir aussi de prendre un peu les bains de foule du Havre, et revenir un peu au Havre faire la pause."
Gardes du corps discrets, planning secret
C'est "agréable" de revenir au Havre pour une campagne hors caméra, confie le Premier ministre. Le service de sécurité est discret et le planning tenu secret afin d'éviter les rencontres avec des manifestants, alors que la réforme des retraites continue de pousser une partie du pays dans la rue.
Le principal opposant d'Édouard Philippe pour la mairie du Havre, le communiste Jean-Paul Lecoq, veut lui aussi éviter de nationaliser le scrutin. "On veut que les gens votent pour nous. Certes, ça aura comme conséquence de battre Édouard Philippe, mais ça aura aussi comme conséquence de changer les choses au Havre. Nous, on ne voudrait pas que la campagne électorale devienne seulement la question pour ou contre la réforme des retraites ou pour ou contre la politique de Macron." Le candidat communiste a d'ailleurs refusé la visite de soutien de Fabien Roussel, le patron du PCF, ou de Jean-Luc Mélenchon.
Les listes candidates aux municipales au Havre :
- Béatrice Canel-Depitre (Parti Animaliste)
- Magali Cauchois (LO)
- Alexis Deck (EELV-PS-PRG)
- Frédéric Groussard (RN)
- Jean-Paul Lecoq (PCF-LFI-Générations-Ensemble !)
- Edouard Philippe (LREM)
- Antoine Siffert (Mouvement Radical)