La campagne des européennes vient à peine de s'achever que les regards sont déjà tournés vers les prochaines élections municipales. À neuf mois du scrutin, Olivier Faure s'est déjà positionné contre des alliances avec La République en marche, en dépit du faible score de la liste de Raphaël Glucksmann, dimanche (6,19%).
"Je ne vois pas ce que nous irions chercher dans une alliance avec LREM"
"Je ne vois pas ce que nous irions chercher dans une alliance avec La République en marche", a averti Olivier Faure sur Public Sénat, mardi matin, après des européennes difficiles pour son parti. Pour le scrutin municipal, "ça va se passer sur la base de projets municipaux et à chaque fois, nous aurons à cœur de rassembler l'ensemble des forces" de la "gauche européenne, sociale et écologiste", a-t-il expliqué. Selon le député de Seine-et-Marne, sur "le plan national comme sur le plan municipal", ces forces "sont en fait majoritaires", même si profondément divisées aujourd'hui.
Faure veut "tendre la main en direction de ceux qui veulent reconstruire"
"La République en marche, en réalité, c'est elle qui est en difficulté dans l'élection municipale, parce que vous l'avez vu dimanche soir, le Rassemblement national comme la République en marche font d'excellents scores de premier tour en raison de la division des autres, mais ils n'ont aucune réserve de voix. Aujourd'hui, ils sont en fait très isolés", a analysé le patron des socialistes.
Lors du conseil national extraordinaire du PS prévu ce mardi soir, Olivier Faure va demander "aux socialistes d'être dans le dépassement, de chercher à tendre une main en direction de toutes celles et ceux qui, à gauche, sont prêts à reconstruire une gauche européenne, sociale et écologiste". Il a confirmé être déjà "en contact" avec ses homologues David Cormand (EELV) et Fabien Roussel (PCF).