Si les partis politiques profitent pour l’heure de la trêve estivale, il faudra, à la rentrée, qu'ils s'activent pour préparer les municipales de mars 2020. Un scrutin d'autant plus essentiel pour La République en marche, que le parti d'Emmanuel Macron ne possède pratiquement aucun ancrage à cet l’échelon local.
"Il faut que début septembre on ait les têtes de listes d'un tiers des villes de plus de 9.000 habitants", confie un membre de la commission d'investiture. Mais les marcheurs en sont encore loin : seulement 118 candidats ont été officiellement désignés sur un bon millier. Les travaux de la commission reprendront fin août, et d'ici là les référents départementaux sont appelés à envoyer la liste des villes où des noms doivent être départagés rapidement.
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"Leur méthode peut poser de graves problèmes"
Toutefois, cet empressement n'est pas du goût du MoDem, principal allié du parti présidentiel, et qui ne cache pas sa perplexité devant certains choix des "marcheurs". "Ils ont les 'biscotos' gonflés par les européennes", dénonce ainsi une responsable du parti de François Bayrou. "Leur méthode peut poser de graves problèmes", tempête un autre qui ne comprend pas pourquoi les "marcheurs" se présentent à Bordeaux contre le successeur d'Alain Juppé, pourtant allié aux centristes. Même interrogation pour Metz, où deux "marcheurs" veulent être candidats alors que l'ex-eurodéputée MoDem, Nathalie Griesbeck, a des chances de l'emporter.
À Paris, le MoDem ne s'est d'ailleurs toujours pas rangé derrière Benjamin Griveaux, officiellement désigné pour tenter de remporter la capitale. Du côté de Marseille, les centristes militent carrément pour une alliance avec Les Républicains. "Il n'y aura pas 100% de convergences avec nos alliés", reconnaît ainsi un "marcheur".