Rachida Dati fustige les règles des municipales à Paris, "presque un déni de démocratie"

Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris, était l'invitée d'Isabelle Morizet sur Europe 1 dimanche (photo d'archives).
Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris, était l'invitée d'Isabelle Morizet sur Europe 1 dimanche (photo d'archives). © Europe 1
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Antoine Terrel
Invitée dimanche d'"Il n'y a pas qu'une vie dans la vie", la candidate LR aux municipales à Paris a critiqué les règles du scrutin dans la capitale, où le maire est élu par les conseillers de Paris. "Les Parisiens ne votent pas pour leur maire", regrette-t-elle. 
INTERVIEW

Candidate à la mairie de Paris aux élections municipales, Rachida Dati n'est pourtant que peu satisfaite des règles du scrutin auquel elle concourt dans la capitale, et ne manque pas une occasion de le faire savoir. Invitée dimanche d'Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'ancienne ministre de la Justice a dénoncé un mode de scrutin qui s'apparenterait "presque à un déni de démocratie". 

"Les Parisiens ne votent pas pour leur maire", regrette Rachida Dati au micro d'Isabelle Morizet, qualifiant le scrutin de "vote indirect indirect". "Vous votez dans un arrondissement pour une liste. Ensuite, cette liste est élue, ou pas, et le résultat dans la mairie d'arrondissement donne le nombre de conseillers de Paris, qui vont eux voter pour le maire de Paris."

"Les gens me disent : 'Je n'ai pas vu votre nom'"

Comme à Lyon et Marseille, les municipales à Paris se déroulent en effet par arrondissements (les quatre premiers arrondissements de la ville sont regroupés en un seul secteur, tandis que les 16 autres représentent quant à eux chacun un secteur). Chacun des secteurs évoqués est doté d'un conseil élu, qui désigne un maire d'arrondissement. Une partie des conseillers d'arrondissements siège aussi au conseil municipal de la ville, selon une répartition proportionnelle à l'importance démographique de leur secteur, et c'est ce conseil municipal qui élit le maire de la ville. 

Pour Rachida Dati, cette règle n'est pas satisfaisante, notamment du point de vue des électeurs. "Il faudrait être sûr qu'au premier tour, celui qui va porter votre voix va la porter jusqu'au bout (...) parfois il y a un changement en cours de route". D'ailleurs, assure-t-elle, ce mode de scrutin ne manque pas de dérouter les Parisiens. "Souvent, les gens me disent :'Je n'ai pas vu votre nom dans les arrondissements'". 

"Que les Parisiens aient la liberté de choisir eux-mêmes leur maire"

"Vous pouvez très bien être battu dans votre arrondissement et devenir maire de paris", fait encore mine de s'étonner la candidate LR, en profitant pour égratigner sa principale rivale, la maire sortante Anne Hidalgo, qui, en 2014, "avait été battue dans le 15e arrondissement". Lors de l'élection précédente, regrette-t-elle encore, "la droite a été majoritaire en voix, mais on était minoritaires en sièges de conseillers de Paris. Donc c'est la gauche qui l'a emporté". 

"On a été plusieurs à demander que les textes changent, pour que les Parisiens puissent avoir la liberté de choisir eux-même leur maire de Paris", conclut Rachida Dati.