Rachida Dati 1:14
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Jean-Gabriel Bourgeois, à Paris, édité par
La candidate Les Républicains à la mairie de Paris, Rachida Dati, entend capitaliser sur ses bons scores dans les sondages, à 40 jours du scrutin. En réunion publique dans l'arrondissement où se présente Benjamin Griveaux, elle concentre ses attaques sur la maire sortante, Anne Hidalgo.
REPORTAGE

Elle s'y voit déjà : à la faveur des sondages qui la place en deuxième position des municipales dans la capitale, Rachida Dati se rêve en prochaine occupante du fauteuil de maire de Paris. L'ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy est désormais devant le candidat LREM Benjamin Griveaux dans les enquêtes d'opinion, et décide de faire campagne dans l'arrondissement où il se présente, le XVIIe, sans jamais faire mention de son nom.

Une image de "maire Louboutin"

Pour Rachida Dati, cette campagne des municipales est d'abord un déminage. "Moi, j'avais un peu l'image de vous de 'maire Louboutin'", lui lance un habitant de cet arrondissement plutôt aisé du nord-est parisien. "Si je peux vous rassurer, je n'ai jamais eu de Louboutin, mais les détracteurs, j'en ai toujours eu et j'en aurai toujours", lui répond la maire du très cossu VIIe arrondissement. 

Dans le XVIIe arrondissement, acquis à la droite, Benjamin Griveaux veut tenter de s'implanter. Mais plutôt que de parler de l'ancien porte-parole du gouvernement, Rachida Dati préfère concentrer ses attaques sur Anne Hidalgo. "Madame Hidalgo souhaite planter des arbres", lance Rachida Dati aux habitants. "Ça n'existe pas, la forêt urbaine. Et donc déjà, si on peut se réapproprier nos squares, si on peut se réapproprier nos parcs, ce serait pas mal. Parce qu'il y a des jardins partagés, boulevard Ney, ils sont partagés avec les crackers. Tous les matins, ramassage de crack. Donc ça, ce n'est plus acceptable."

Griveaux et Dati, "pas le même calibre"

Sécurité, propreté, logement social… Rachida Dati attaque l'actuelle maire sur tous les sujets. Et se pose ainsi en unique opposante de la candidate de la gauche. Cela peut-il séduire au centre ? Pour un électeur d'Emmanuel Macron en 2017, Benjamin Griveaux et Rachida Dati, "ce n'est pas le même calibre" : "Elle pèse plus lourd, Rachida Dati. Quand elle parle, on l'écoute. Elle a une autorité naturelle qui est liée à son passage au ministère de la Justice, c'est évident. Avec sa détermination, je pense qu'elle pourra changer Paris."

Pour l'heure, Rachida Dati ne doit pas seulement multiplier les déplacements pour s'adresser directement aux électeurs ; clivante, elle a dû mal à faire l'unanimité chez les élus de la droite parisienne. Et pour rassembler son camp, il ne lui reste 40 jours avant le premier tour, le dimanche 15 mars.