De moins en moins de candidats au concours d'aide-soignant pour des besoins qui vont croissants. C'est l'un des constats tirés par le rapport rendu mardi par l'ex ministre du travail, Myriam El Khomri, à Agnès Buzn, ministre de la Santé et des solidarités. Invitée de Nathalie Lévy, Myriam El Khomri propose des solutions pour relancer le recrutement.
"Chaque année, 60.000 postes d'aide soignants sont ouverts et non pourvus", précise Myriam El Khomri. Il faut dire qu'en six ans, le nombre de candidats au concours a baissé d'un quart. "Aujourd'hui, le concours d'accès à la formation est devenu un frein", affirme-t-elle. Pour relancer le recrutement, l'ex-ministre préconise donc sa suppression. "Il faudrait plutôt examiner l'empathie, la patience et la volonté d'aider des candidats."
17% des aide-soignants vivent sous le seuil de pauvreté
À l'origine de la désaffection du métier, il y a les conditions précaires d'exercice, notamment la faible part de CDI, les temps de transport importants et surtout les bas salaires. 17% des intervenants à domicile vivent aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté, contre 6% pour la population française en général. D'après le rapport, 220 millions d'euros seraient nécessaire pour hisser l'ensemble des aide-soignants au niveau du Smic.