C'est peu dire que la campagne de Nathalie Loiseau est mouvementée. Après la révélation de sa présence sur une liste d'extrême droite lorsqu'elle était étudiante, après sa bande-dessinée accusée de banaliser l'homophobie, après l'emploi jugé raciste du terme "romanichelle", la tête de liste de la majorité aux européennes est au cœur d'une nouvelle polémique. En cause : l'utilisation connotée du mot "blitzkrieg".
Interrogée par un journaliste
Lundi, à l'issue d'une visite au Mémorial de Caen, un journaliste de L'Obs a demandé à la candidate s'il lui fallait un "blitzkrieg" pour remporter le scrutin le 26 mai prochain. "Mais un blitzkrieg positif", a répondu Nathalie Loiseau, reprenant à son compte cette référence à la guerre éclair orchestrée par l'Allemagne nazie au début de la Seconde Guerre mondiale. "Car nous sommes là pour proposer et non pour bombarder", a-t-elle alors précisé, rapporte l'hebdomadaire.
L'opposition s'en offusque
Il n'en fallait pas moins pour faire réagir ses adversaires, à l'image de Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste, du candidat Debout la France Nicolas Dupont-Aignan ou du député LFI Bastien Lachaud.
Sur ce coup-là, Nathalie Loiseau aurait peut-être dû écouter Cohn-Bendit #BlitzKriegpic.twitter.com/TADCvsC5d4
— Ian Brossat (@IanBrossat) 7 mai 2019
Après le #26mai2019 qu'elle compare au débarquement du #6juin1944 (ou des milliers de vies ont été perdues pour la France) voici que @NathalieLoiseau promet un "#blitzkrieg" pour relancer sa campagne. Les progressistes parlent de paix mais utilisent un registre lexical de guerre.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 7 mai 2019
Au @CaenMemorial, devant une carte des batailles de 1940, @NathalieLoiseau parle de sa campagne comme d'un "#Blitzkrieg positif". S'identifier aux armées #nazies marchant sur la France ? L'imaginaire d'extrême-droite colle à la candidate de @enmarchefr. https://t.co/s1sGRas7uv
— Bastien Lachaud (@LachaudB) 7 mai 2019
Lundi soir, lors de son meeting à Caen, Nathalie Loiseau a également filé la métaphore du Débarquement du 6 juin 1944. Dans son discours, l'ancienne ministre des Affaires européennes a comparé le scrutin du 26 mai à un "D-Day" et sa réunion publique à un "débarquement allié".