Le tribunal administratif de Nantes a rejeté vendredi les recours contre les volets environnementaux du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Une qui décision permet aux partisans de cet aéroport controversé, situé près de Nantes, de réclamer un lancement des travaux "dès la rentrée". Manuel Valls y est favorable. Les écologistes beaucoup moins…
"La réalisation du projet est à nouveau engagée". "Cette décision confirme la parfaite conformité du projet au droit, et le respect des procédures encadrant la réalisation des projets d'infrastructures", écrit Matignon dans un communiqué. "Le Premier ministre, Manuel Valls, prend acte de cette décision qui doit entraîner la reprise des travaux. La réalisation du projet est ainsi à nouveau engagée après avoir été suspendue depuis fin 2012", poursuit le texte.
Initiateur du projet quand il était encore chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault s'est lui aussi félicité de cette décision de justice, via son compte Twitter :
La décision du TA confirme une nouvelle fois la validité de ce projet d'intérêt général. L'Etat de droit doit désormais être respecté #NDDL
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 17 Juillet 2015
"Il faut laisser les recours aller au bout". En revanche, du côté des opposants, la riposte s'organise, comme François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique, l'a assuré au miro d'Europe 1 : "l'accord qu'il y avait entre socialistes et écologistes, passé en mars 2014, c'était : 'aucun chantier ne démarrera tant que l'intégralité des recours n'auront pas été utilisés'. Moi je veux bien que l'on fasse des déclarations va-t-en guerre mais sur le terrain, il ne s'est rien passé, et c'est tant mieux !"
Et le chef de file des députés écologistes d'ajouter : "il faut laisser les recours aller au bout. On ne va quand même pas se retrouver dans une situation où un chantier pourrait être déclaré illégal alors qu'il aurait déjà commencé !
Les "zadistes" promettent une "résistance renforcée". Le lancement immédiat des travaux, ainsi que l'évacuation de la zone où doit être construit l'aéroport- qui devait être initialement inauguré en 2017 -, sont désormais réclamés par les partisans du projet, élus de droite comme de gauche, la Chambre de commerce et d'industrie Pays de la Loire, mais aussi plusieurs associations. Les "zadistes" occupant la zone dédiée à l'aménagement de l'aéroport ont quant à eux promis une "résistance renforcée" sur le terrain pour "parer à toute éventualité".