La candidate du Rassemblement national à la présidentielle Marine Le Pen a demandé lundi à son porte-parole Nicolas Bay de "s'expliquer clairement" sur sa position dans la campagne, notamment vis-à-vis d'Éric Zemmour, fustigeant au passage ceux qui vivent "dans le mensonge, le parjure". Marine Le Pen, qui a dû faire face à plusieurs défections ces dernières semaines au bénéfice du polémiste, a épinglé avec virulence les transfuges qui se prévalent de certaines "valeurs". "On ne peut pas défendre la France éternelle en étant dans le mensonge, le parjure, comme l'ont fait ceux qui depuis des semaines préparent leur départ sans avoir la loyauté de prévenir", a-t-elle grincé au micro de Laurence Ferrari.
"Mon père est un Français, par conséquent il est attaché à l'honneur, à la droiture, à la franchise", a énuméré Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, en ajoutant que les personnes ayant déjà rejoint Éric Zemmour "ne font preuve d'aucunes de ces qualités". Interrogée sur la position de l'eurodéputé RN Nicolas Bay concernant Éric Zemmour, Marine Le Pen estime "qu'elle n'est claire pour personne". "Je suis très optimiste de nature, donc je souhaite que Nicolas reste dans la campagne", a-t-elle affirmé dans Punchline, alors que l'eurodéputé est également le porte-parole de sa campagne. "Je lui ai fait confiance, j'espère ne pas avoir à le regretter", a insisté la candidate.
Une situation "insupportable" pour Marine Le Pen
Cet entre-deux est "insupportable" pour la candidate, qui assure que "c'est le déshonneur de faire ça". "Le mensonge qui consiste à faire croire que nous sommes une équipe, pour en réalité la saboter de l'intérieur et jouer pour l'équipe adverse, ça dégoûte les Français", selon la candidate.
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La tension est montée d'un cran au RN le week-end dernier après un duplex télévisé samedi lors duquel Nicolas Bay s'est montré hésitant. Si l'eurodéputé a assuré dimanche soutenir "sans ambiguïté" la candidate du RN, il a aussi semé le doute en lançant : "Je n'ai pas à me justifier sur ce que je ferai dans un mois, six mois ou un an" et "je ne considère pas qu'Éric Zemmour est un ennemi".
L'important soutien de son père
Dans Punchline, Marine Le Pen est revenue sur le cas d'une conseillère régionale RN de PACA, Sophie Grech, qui accordera son soutien à Éric Zemmour, "alors même qu'elle sait que nous n'avons pas les parrainages (...) et que c'est pour nous un très vif sujet de préoccupation". "Je trouve que c'est encore une fois absolument indigne", a-t-elle tempêté.
Marine Le Pen s'est également réjouie du soutien apporté par son père. "Je pense qu'il a fait une analyse politique concluant que je suis et je resterai la mieux placée pour défendre le camp national et même que j'ai la possibilité de gagner", a-t-elle souligné. Au sujet de sa nièce Marion Maréchal, qui tergiverse à lui apporter son soutien, Mme Le Pen a admis que "les différends politiques peuvent exister. Mais la manière de les exprimer compte. La manière de faire les choses, de prévenir, la manière de partir compte. Cela marque ce que vous êtes", a affirmé la candidate.