"Intuitivement, j'ai pensé que c'était le moment d'arrêter." Envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète depuis 2012, Nicolas Hulot s'explique dans les colonnes du Monde daté de samedi sur sa volonté de mettre un terme à cette mission, qui s'achèvera fin janvier. "Trois ans, c'est déjà beaucoup", lâche le militant écologiste, qui ressent maintenant un "besoin de répit, de recul".
"Cette mission était un instrument inespéré par rapport à mon engagement", estime Nicolas Hulot après trois années "utiles", marquées notamment par la COP21. "Mais nous allons entrer dans une période très politique et j'ai jugé qu'il serait plus difficile d'exercer cette mission sans échapper à une forme d'interprétation politique."
Le président de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme n'écarte pas de prendre de nouveaux engagements politiques mais tient à marquer sa distance avec "la politique telle qu'elle s'exerce. Celle-là, c'est no way." Quant à une éventuelle candidature à la présidentielle de 2017, "il ne faut jamais dire jamais mais, très honnêtement, me présenter ne fait pas partie de mon logiciel au moment où je vous parle."