Ils sont trois candidats. Christian Jacob, Julien Aubert et Guillaume Larrivé sont en course pour prendre la tête du Parti Les Républicains. Le premier tour de l'élection se déroule ce weekend, de samedi 20h à dimanche 20h, par vote électronique et dans quelques bureaux de vote.
L'objectif affiché des candidats : redresser un parti mal en point depuis le score de 8% de la liste LR aux européennes. Le parti est aujourd'hui déboussolé, et les militants partagés quant à l’avenir de leur famille politique. Europe 1 est allée à leur rencontre, dans la plus grosse fédération du parti, celle des Alpes-Maritimes.
"Le parti est moribond"
"On a perdu la bataille, mais on ne perdra pas la guerre", assure Camille, optimiste pour l’avenir de son parti. Même si ce n’est pas UNE bataille qu’a perdu LR : il y a eu les européennes, la débâcle de 2017, la défaite de 2012… le tout entrecoupé de guéguerres internes et de défections. Bref, sept ans de malheurs. Le futur président devra remotiver les troupes car certains militants sont franchement déprimés.
"C'est une catastrophe", confie l'une d'entre-eux au micro d'Europe 1. "Le parti est moribond", enchaîne une autre. "Je nous vois très mal parti", poursuit un troisième. Et ces militants sceptiques ne croient pas en l'élection d'un sauveur ce week-end. "Le sauveur, quel grand mot !", ironise une autre militante.
"Nul besoin de regarder à l'extrême droite : on a une âme"
Pourtant, ces militants en attendent beaucoup du futur patron des Républicains. Jean a ainsi une mission pour son futur patron : qu'il empêche de nouveaux départs. "Il s'agit de secouer un petit peu le cocotier, de ramener les gens à la raison. Nul besoin de regarder à l'extrême droite : on a une âme, il faut fortifier cette âme", estime-t-il.
Fortifier LR pour mettre le cap sur 2022. Car c'est aussi ça ce qui anime les militants : retrouver le chemin de l'Élysée. "Nous espérons qu'il y ait quelqu'un qui puisse battre Macron, c'est notre but dans les LR, battre Macron !", conclut une militante, en riant.