Le gouvernement espère organiser "avant l'été" le référendum sur le projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dans la Loire-Atlantique, selon le Premier ministre Manuel Valls, qui assure que le projet serait "abandonné" en cas de non mais devra se faire si le oui l'emporte.
Pas "oui ou oui". "Il faut que le référendum ait lieu avant l'été et assez rapidement", afin de permettre à d'éventuels travaux de commencer en octobre, a dit le chef du gouvernement à quelques journalistes en marge d'un déplacement à Munich, en Allemagne. Manuel Valls, favorable au projet, a toutefois assuré que ce ne serait pas une consultation "oui ou oui", mais qu'il faudrait "que tout le monde accepte le verdict". "Mais si les gens votent oui, certains continueront à contester. Certains devant la justice, et certains même ne voudront pas évacuer" la zone, actuellement occupée par des "zadistes" opposés à l'aéroport. "Si le oui l'emporte, il faut que le projet puisse se faire", a défendu le Premier ministre.
Sortir de l'impasse. Face à un dossier dans l'impasse, le gouvernement espère tirer une légitimité nouvelle de cette consultation. Notamment pour procéder à une évacuation des occupants de la désormais célèbre "zone à défendre" (ZAD), une opération qui nécessite d'importantes forces de gendarmerie. Cette consultation, annoncée jeudi soir par François Hollande après le retour d'écologistes au gouvernement, "est aussi un moyen de sortir par le haut" du conflit, a plaidé Manuel Valls. Ce référendum local reste encore entouré de plusieurs points d'interrogation, quant à son périmètre local et sa solidité juridique. Matignon a fait savoir vendredi que le vote serait "défini à l'initiative des collectivités locales" et suggéré que le périmètre du scrutin soit le département de la Loire-Atlantique.