Il n'y aura pas de concorde nationale pour la "grande marche civique" contre l'antisémitisme organisée ce dimanche à Paris. Au contraire, la manifestation est source de tension politique. La présence du Rassemblement national (RN) embarrasse la majorité et la gauche.
Tous veulent défiler le plus loin possible du Rassemblement national
De la majorité aux écologistes en passant par les communistes et les socialistes, tous veulent défiler dimanche mais le plus loin possible du Rassemblement national.
Les trois partis de gauche réclament un cordon républicain pour ne pas se mêler à l’extrême droite. Même posture du côté du parti présidentiel Renaissance, tandis que le porte-parole du gouvernement Olivier Véran regrette la porte ouverte laissée par les présidents des deux chambres du Parlement à la venue de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
Une grande partie du gouvernement présente dimanche
Invitée du 20 heures de TF1 mercredi soir avec son collègue du Sénat Gérard Larcher, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a voulu clarifier sa ligne. "Il n'est pas question de savoir s'ils doivent être les bienvenus. En tout cas, ce qui est certain, c'est que le président du Sénat et moi-même, défileront en tête de ce cortège et nous ne défilerons pas à côté du Rassemblement national", a-t-elle déclaré.
Et même si Emmanuel Macron hésite encore à se rendre à la marche, Elisabeth Borne et une grande partie de son gouvernement seront là. Tous resteront également à bonne distance du parti de Marine Le Pen. De son côté, La France insoumise est le seul parti à boycotter le rassemblement.