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Jacques Serais / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Après seulement huit mois à Matignon, Gabriel Attal doit déjà faire ses cartons et céder la place à Michel Barnier. Si le désormais ancien Premier ministre appelle ses troupes à être dans "une logique de construction" avec le nouveau chef du gouvernement, son soutien ne fera pas sans conditions.

Les tractations se poursuivent pour la constitution du gouvernement. Michel Barnier cherche le bon équilibre pour ne pas être censuré dans quelques semaines. Mais peut-il compter sur le soutien total des troupes macronistes et de leur chef de file Gabriel Attal ? 

Attention aux dossiers potentiellement conflictuels

Si l'ancien Premier ministre demande à ses troupes d’être "dans une logique de construction" avec son successeur, ce n’est pas sans conditions. "Notre engagement ne peut être tenu pour acquis" affirme l’ancien Premier ministre qui ne veut pas "brader ses valeurs".

Dans ce mariage forcé avec Les Républicains, Gabriel Attal n’a de cesse de rappeler ce qui pourrait mener au divorce. En haut de la pile des dossiers potentiellement conflictuels entre le camp présidentiel et Matignon : les questions liées à l’immigration… D’où la crainte de certains parlementaires proches d’Emmanuel Macron.

Un ancien Premier ministre aux grandes ambitions ?

"Ce n’est pas Marine Le Pen qui va censurer Michel Barnier. C’est Gabriel Attal !" parie ce député Renaissance qui ne cautionne pas les réserves formulées par son propre camp, alors que le Président a justement nommé Michel Barnier pour qu’il n’y ait pas de censure. "Désormais, Attal joue sa propre partition", regrette un autre parlementaire.

Il est vrai qu’après avoir pris la tête du groupe à l’Assemblée, l’ex-chef du gouvernement lorgne maintenant sur la présidence du parti Renaissance, et ce, contre les recommandations de l’Élysée. Tout un symbole.