Ce deuxième gouvernement de l’ère Élisabeth Borne dévoilé ce lundi matin devait être un "gouvernement d’action". L’expression était d’Emmanuel Macron, lui-même. Le président de la République avait également tendu la main aux forces politiques prêtes à coopérer avec la majorité, "des Communistes aux Républicains". Mais après ce remaniement, il est compliqué de parler de gouvernement "transpartisane".
Aucune surprise dans le nouveau gouvernement
Emmanuel Macron il y a 15 jours avait voulu montrer qu’il tendait la main en proposant à des députés des oppositions de participer à un gouvernement d’union, tout en connaissant à l’avance la réponse, c’est-à-dire qu'il ne voulait pas de force d'opposition. Parmi les nouveaux, on peut noter l'entrée de l’ancienne LR Caroline Cayeux, aux collectivités locales, ou encore d’Olivier Klein, le maire de Clichy-sous-Bois, autrefois communiste avant de devenir socialiste. Mais tous deux avaient déjà soutenu publiquement Emmanuel Macron par le passé. Leur nomination n'est donc pas une grande surprise.
Darmanin est-il le grand gagnant du remaniement ?
L'autre enseignement de ce remaniement, c'est que les ministres régaliens ne bougent pas, à commencer par Bruno Le Maire à Bercy. Et puis, Gérald Darmanin est clairement le grand gagnant de ce mercato. Le numéro 3 du gouvernement a désormais un portefeuille extrêmement large : l’Intérieur donc, mais aussi l’Outre-mer, les collectivités locales et l’immigration. Depuis Claude Guéant en 2011, il y a plus de dix ans, aucun ministre de l’Intérieur n’avait obtenu un tel périmètre.
Finalement, il n'y a que très peu de surprise dans cette nouvelle équipe. Ces nouveaux ministres ne devraient pas permettre toutefois à Emmanuel Macron de rallier les 44 députés dont il a besoin pour obtenir une majorité absolue.