Nouveau Premier ministre : le PS demande notamment à Bayrou de renoncer au 49.3 en échange d'une non-censure
Ce vendredi, le Parti socialiste demande au Premier ministre fraichement nommé, François Bayrou, de s'engager à ne pas utiliser le 49.3 lors d'un passage d'une loi sans vote à l'Assemblée nationale. En échange, les députés socialistes affirment ne pas voter une motion de censure.
Le Parti socialiste a notamment demandé vendredi au nouveau Premier ministre François Bayrou de s'engager à renoncer au 49.3 pour pouvoir faire passer une loi sans vote à l'Assemblée, en échange d'une non-censure des députés socialistes.
Le PS demande également dans ce courrier adressé à François Bayrou, et adopté à l'unanimité par le bureau national du parti, "la garantie que (le) gouvernement ne se placera en aucune manière sous la dépendance du Rassemblement national, ni ne reprendra à son compte son programme xénophobe".
"Emmanuel Macron prend le risque d'aggraver la crise politique institutionnelle"
En outre, les socialistes ne "participeront pas" au nouveau gouvernement, et précisent que leurs "votes" dépendront des engagements que prendra François Bayrou "pour construire les compromis utiles pour engager la réorientation de la politique gouvernementale".
"En nommant à Matignon l'un de ses proches, une personnalité issue du bloc central, Emmanuel Macron prend le risque d'aggraver la crise politique institutionnelle qui s'est ouverte avec la dissolution", a déclaré à la presse le chef des députés socialiste Boris Vallaud.
"Il semble faire le choix de la continuation de sa politique et de la défense de son bilan (...) Nous ne rentrerons bien évidemment pas au gouvernement et nous demeurons dans l'opposition", a-t-il ajouté.
Ne pas travailler avec le Rassemblement national
Nous "demandons au Premier ministre de nous dire de quelle manière il entend éviter une nouvelle censure, de nous garantir qu'il ne sera pas dans la défense du bilan, tout le bilan et rien que le bilan", a indiqué Boris Vallaud, précisant qu'une politique qui serait dans "la continuation" du gouvernement Barnier en termes de "fond et de méthode" conduirait "à la même sanction", c'est-à-dire au renversement du gouvernement.
"Nous interpellons le Premier ministre en lui disant également que nous n'entendons pas qu'il dépende de quelque manière que ce soit (...) du Rassemblement national qui a joué avec Michel Barnier les maîtres chanteurs", a encore martelé le député des Landes.