Nomination du Premier ministre : les dessous des négociations d'Emmanuel Macron avec les partis politiques invités à l'Elysée
La loi spéciale pour pallier l'absence de budget permettant de lever les impôts et de payer les fonctionnaires à partir de janvier va être présentée ce mercredi 11 décembre en Conseil des ministres. Un Conseil qui intervient juste avant la nomination du Premier ministre, attendue pour ce mercredi ou jeudi au plus tard.
La nomination d'un nouveau Premier ministre est proche. Emmanuel Macron s’est engagé ce mardi sur un délai de 48 heures pour désigner celui ou celle qui succèdera à Michel Barnier. Une décision que le chef de l'État prendra, après avoir multiplié les consultations des partis ces dernières heures, des communistes aux Républicains, excluant LFI et le RN.
Les partis conviés se disent "ouverts au dialogue" avec Emmanuel Macron
Pour le moment, les intérêts d'Emmanuel Macron rejoignent ceux des socialistes, des communistes et des écologistes. Le chef de l'État veut au fond protéger sa fonction avant tout. "Son premier critère c'est la stabilité", insiste son entourage. Alors, lorsque la gauche, par la voix de Marine Tondelier, s'engage à la non-utilisation du 49.3 en cas de nomination d'un Premier ministre de gauche, le président voit cela d'un très bon œil.
"Tout cela va dans le bon sens si ça permet la stabilité institutionnelle", abonde un conseiller de l'exécutif. Pas de 49.3, pas de censure du prochain gouvernement. Ces pistes permettraient au président d'éviter la pression autour de la question de sa démission. D'où cette annonce réalisée ce mardi à l'Élysée, durant laquelle Emmanuel Macron fait savoir qu'il n'a pas l'intention de dissoudre l'Assemblée d'ici 2027.
Une manière de faire les affaires des socialistes, des communistes et des écologistes, absolument pas pressés de repartir en campagne sans l'appui de Jean-Luc Mélenchon.