Sur le papier, le chef de l'État n'est contraint par aucun délai. Il peut décider quand il veut de nommer un Premier ministre. Mais plus le temps passe et plus son capital politique s'abîme. D'autant plus que les urgences sont nombreuses.
La balle dans le camp de Macron
D'abord, la France est sous la double menace de pressions budgétaires de Bruxelles et d'une nouvelle dégradation des agences de notation. Emmanuel Macron doit impérativement créer les conditions pour l'adoption d'un budget. Autre urgence : le pouvoir d'achat. Aucun projet de loi ne peut être adopté avec un gouvernement démissionnaire. Même problème concernant la justice des mineurs. Des sanctions plus fermes ont été promises avant l'été par le gouvernement désormais démissionnaire de Gabriel Attal.
La pression de l'opinion publique est très forte. Face aux multiples crises que traverse la France, le président est conscient que le statu quo n'est plus possible. Aujourd'hui, la balle est dans son camp. L'Élysée évoque la nomination d'un Premier ministre ce dimanche. Espérons ensuite la formation d'un gouvernement avant Noël.