Réforme des retraites, émeutes, loi immigration... L'année 2023 a été mouvementée pour le gouvernement. Comme le veut la tradition, Emmanuel Macron donne rendez-vous ce dimanche soir à 20 heures aux Français pour ses traditionnels vœux du Nouvel An, durant lesquels le chef de l'État espère relancer son quinquennat un peu à la peine. Une allocution à suivre en direct sur Europe 1. Mais ces vœux présidentiels sont une très vieille tradition à l'Élysée. Europe 1 s'est replongée dans les archives.
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Le 31 décembre 1959, le président de Gaulle est le premier à se prêter à l'exercice. Une adresse aux Français depuis l'Élysée, assis derrière son bureau. "Françaises, Français, je souhaite en notre nom à tous une bonne année à la France", déclare-t-il. Le premier à apporter un peu de changement, c'est Valéry Giscard d'Estaing qui, en 1974, souhaite une bonne année devant un feu crépitant, jambes croisées et utilisant le tutoiement. "Adieu donc 1974 et salut à toi 1975".
La petite phrase de François Mitterrand entrée dans l'Histoire
Mais ce qu'il reste aujourd'hui encore dans l'histoire, c'est cette phrase de François Mitterrand pour l'année 1995, quelques mois avant sa mort : "Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterais pas. Bonne année mes chers compatriotes ! Bonne année et longue vie !".
Pour avoir une nouvelle dynamique, il faut attendre que Jacques Chirac souhaite une bonne année 1998 aux Français. Il est debout derrière un pupitre, un président qui veut s'affirmer en pleine période de cohabitation. Son successeur, Nicolas Sarkozy, en 2008, s'essaye lui à cet exercice en direct.
Un exercice très suivi
Enfin, lors des vœux, les présidents ont tendance à être porteurs d'optimisme pour l'année à venir, comme François Hollande pour l'année 2015. "2014 fut une année rude. 2015 doit être une année d'audace, d'action et de solidarité." En l'occurrence, les attentats ont durement marqué cette année : "2015 fut une année de souffrance et de résistance", avait insisté François Hollande l'année suivante.
C'est en tout cas un exercice très suivi, plus important dans la forme que sur le fond, puisque dans la plupart des cas, aucune annonce majeure n'est faite à ce moment-là.