La fédération CGT du secteur de l'énergie a appelé à une grève nationale pour les salaires le lundi 20 juin, afin de faire pression sur les employeurs qui entameront ce jour-là de nouvelles négociations avec les syndicats. "La FNME-CGT appelle tous les actifs et retraités à agir avec force, y compris sur l'outil de travail, pour que la négociation attendue lundi 20 juin permettre de rattraper le retard du SNB (salaire national de base)", indique la CGT dans un tract diffusé mercredi. "La FNME-CGT soutiendra toutes les actions en faveur de l'intérêt des travailleurs et retraités attaqués sur leurs salaires et leurs pensions", ajoute le syndicat de branche.
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Le 2 juin, lors d'une précédente journée nationale d'action très suivie de l'ensemble du secteur, alors à l'appel de l'ensemble des principales fédérations syndicales, plusieurs coupures de courant dans des postes RTE ont privé d'électricité des dizaines de milliers de foyers, dans le Pas-de-Calais et dans la ville d'Angers, principalement. Le gestionnaire des lignes à haute tension RTE, où la colère est particulièrement forte, connaît une grève de ses agents depuis plus de trois mois, notamment pour cette question de la prise en compte de l'inflation dans les salaires.
Des négociations attendues
La survenue de nouvelles coupures dépendra "des propositions qui seront mises sur la table", a estimé Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT. "Ce qu'on espère c'est que ce n'est pas une négociation qui durera dans le temps et qu'ils arriveront avec des propostions concrètes et dignes des attentes des salariés", a-t-il ajouté, décrivant cette nouvelle journée de grève comme une "mise sous surveillance de cette négociation".
"Je pense que lundi, il va y avoir de la mobilisation et de la manifestation, de la colère, de la mise sous pression par des piquets de grève un peu partout dans la production, la distribution, le transport, contrairement à la semaine dernière, ça s'organise déjà", a conclu M. Coudour. Contactées par l'AFP, d'autres fédérations syndicales ont indiqué qu'elles n'appelaient pas à la grève le 20 juin, attendant de voir comment se déroulait cette séance de négociations.