Reprendre la main. Voilà l'objectif d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie. Le président doit atterrir sur l'archipel du Pacifique ce mercredi à 23h30, heure de Paris (8h30, heure locale), plus d'une semaine après le début des émeutes qui ont éclaté en marge d'une réforme sur le corps électoral. Le chef de l'État pense que "le fait d’y aller va changer les choses", explique l’un de ses proches.
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Emmanuel Macron doit rester sur l'archipel pendant une journée uniquement. Et l'issue de la crise demeure incertaine, même dans l'esprit du chef de l'État. "Il n’y a pas de scénarios écrit à l’avance", insiste son entourage. Le président "veut entendre tout le monde et mesurer la situation sur place", décrypte un conseiller qui poursuit : "Ça dépend des réactions et comment ça retombe sur le terrain".
Emmanuel Macron "ne fait pas tout ça pour faire machine arrière"
Pour commencer son déplacement, Emmanuel Macron compte d’abord respecter un temps de deuil pour les personnes tuées ces derniers jours. Ce moment "d’écoute et de considération, pour tout le monde", est important, dit-on en substance du côté de l’Élysée. Ensuite, après avoir échangé avec l’ensemble des élus, des responsables politiques, des représentants des Kanaks et des forces économiques, le président souhaite définir le chemin.
La prolongation ou non de l’état d’urgence fait partie des premiers points à trancher. Vient ensuite la question du report ou non du Congrès, prévu fin juin, censé valider la réforme constitutionnelle du corps électoral calédonien. "Il ne fait pas tout ça pour faire machine arrière", veut croire un proche. Reste que l’ambition d’Emmanuel Macron est de se montrer ouvert aux dialogues, et donc à d’éventuelles concessions.