Emmanuel Macron a demandé mercredi au gouvernement de "déclarer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie" face aux émeutes qui ont fait trois morts et "très grièvement blessé" un gendarme, a annoncé l'Elysée dans un communiqué. "Toutes les violences sont intolérables et feront l'objet d'une réponse implacable pour assurer le retour de l'ordre républicain", a ajouté la présidence à l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale. Le chef de l'Etat a donc "demandé que le décret visant à déclarer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie soit inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres qui se réunira à 16h30", a-t-elle précisé.
Fronde des indépendantistes
Le président Macron a réaffirmé lors de cette réunion "sa solidarité avec l'ensemble des Calédoniens et a remercié les forces de sécurité particulièrement mobilisées pour protéger et soutenir la population". Il a "exprimé sa vive émotion après le décès de trois personnes, alors qu'un gendarme vient d'être très grièvement blessé", selon le communiqué. Un précédent bilan faisait état de deux morts au cours des émeutes qui ont secoué l'archipel pendant deux nuits consécutives.
Le territoire ultramarin du Pacifique est confronté à une fronde des indépendantistes contre une réforme électorale votée par le Parlement. "Le président de la République a rappelé la nécessité d'une reprise du dialogue politique et a demandé au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur et des outremer d'inviter rapidement les délégations calédoniennes à Paris", a encore dit l'Elysée.