Elle était relativement discrète depuis le début de cette crise en Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen a pris la parole. Le Rassemblement national a approuvé la révision constitutionnelle de l'archipel à l'Assemblée nationale. Alors qu'historiquement, le RN a toujours défendu les loyalistes, la présidente du parti, invitée sur France 2 jeudi soir, plaide cette fois pour trouver un compromis.
>> LIRE AUSSI - Marine Le Pen finalement prête à débattre avec Macron avant les européennes, selon Bardella
Le Rassemblement national revendique une forme de pragmatisme face à la situation en Nouvelle-Calédonie. Le parti défend non seulement le dégel du corps électoral, mais aussi un accord global avec des perspectives économiques et institutionnelles pour l'île, et notamment la tenue d'un nouveau référendum sur l'indépendance dans 40 ans. Marine Le Pen se dit moins dogmatique que ne l'était le Front national sur le sujet avec, dit-elle, le souci de ne blesser personne.
"Il faut prendre du temps"
En cas d'accession à l'Élysée en 2027, elle promet ainsi un compromis "gagnant-gagnant", en tenant compte des aspirations et des traditions des Kanaks et de leur attachement à leur terre. La prise de position peut surprendre, mais Marine Le Pen se défend d'avoir changé d'avis. "Pour les loyalistes, ça voudrait dire en réalité ne pas écouter les Kanaks et prendre le risque de la guerre civile, assure la présidente du RN. Je crois qu'il y a beaucoup de loyalistes qui n'ont pas envie de cela. Ils veulent trouver un chemin et pour ça, il faut prendre du temps."
Comme tous les Calédoniens attachés à la France, je suis atterré par la prise de position de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) May 17, 2024
Au nom de l’apaisement, ils se soumettent, en réalité, à la violence. Au même moment, en Outre-mer et dans les banlieues, on nous regarde pour savoir…
Cette volonté d'afficher une forme de modération sur le sujet est déjà critiquée par les adversaires du Rassemblement national. "Au nom de l'apaisement, ils se soumettent en réalité à la violence", a notamment réagi Eric Zemmour sur X.