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Alexandre Chauveau // Crédits photo : ED JONES / AFP
Alors que son parti est historiquement en faveur des loyalistes de Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen a tenu des propos plus mesurés. La présidente du Rassemblement national a toutefois plaidé jeudi soir pour un compromis entre les loyalistes et le peuple Kanak.

Elle était relativement discrète depuis le début de cette crise en Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen a pris la parole. Le Rassemblement national a approuvé la révision constitutionnelle de l'archipel à l'Assemblée nationale. Alors qu'historiquement, le RN a toujours défendu les loyalistes, la présidente du parti, invitée sur France 2 jeudi soir, plaide cette fois pour trouver un compromis.

Le Rassemblement national revendique une forme de pragmatisme face à la situation en Nouvelle-Calédonie. Le parti défend non seulement le dégel du corps électoral, mais aussi un accord global avec des perspectives économiques et institutionnelles pour l'île, et notamment la tenue d'un nouveau référendum sur l'indépendance dans 40 ans. Marine Le Pen se dit moins dogmatique que ne l'était le Front national sur le sujet avec, dit-elle, le souci de ne blesser personne.

"Il faut prendre du temps"

En cas d'accession à l'Élysée en 2027, elle promet ainsi un compromis "gagnant-gagnant", en tenant compte des aspirations et des traditions des Kanaks et de leur attachement à leur terre. La prise de position peut surprendre, mais Marine Le Pen se défend d'avoir changé d'avis. "Pour les loyalistes, ça voudrait dire en réalité ne pas écouter les Kanaks et prendre le risque de la guerre civile, assure la présidente du RN. Je crois qu'il y a beaucoup de loyalistes qui n'ont pas envie de cela. Ils veulent trouver un chemin et pour ça, il faut prendre du temps."

Cette volonté d'afficher une forme de modération sur le sujet est déjà critiquée par les adversaires du Rassemblement national. "Au nom de l'apaisement, ils se soumettent en réalité à la violence", a notamment réagi Eric Zemmour sur X.