Dimanche, la Nouvelle-Calédonie a voté "Non" massivement au troisième référendum sur l'indépendance de l'île. Cela signifie que l'archipel va rester dans le giron français. Le scrutin a été marqué par une très forte abstention, les indépendantistes ayant appelé à son boycott. Seuls 43.9% des électeurs ont participé au scrutin, soit deux fois moins que lors du précédent référendum. Les indépendantistes dénoncent désormais un référendum "bidon". Les accords de Nouméa, qui régissent le statut de l'archipel depuis 1998 s'achèvent. Une période de transition s'ouvre désormais pour la Nouvelle-Calédonie, à qui il faut trouver un nouveau statut.
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Tout reste à inventer
Actuellement, le territoire français situé dans le Pacifique se trouve dans une étonnante forme de vide juridique dans lequel il faut tout inventer. Il faut repenser les institutions locales alors que l'archipel dispose aujourd'hui de son propre gouvernement et d'un congrès qui vote les lois.
La Nouvelle-Calédonie va également renoncer à certaines dérogations dont elle dispose jusqu'à présent, comme l'exclusion des listes électorales des 35.000 citoyens installés sur l'île récemment. Un élément incompatible avec la constitution française, qu'il faudra également réviser pour y définir le statut de la future Nouvelle-Calédonie.
L'île va conserver sa forte autonomie
Ce que l'on sait déjà, c'est que le territoire va garder une forte autonomie vis-à-vis de la métropole. La France a légué des compétences comme la santé - un mécanisme irréversible. Mais tant que la Nouvelle-Calédonie reste dans le giron français, c'est Paris qui continue d'y assurer la justice, de gérer la monnaie et les forces armées tricolores ne quitteront pas l'île.
Pour toutes les autres questions, des négociations auront lieu entre l’Etat, le parlement et tous les partis politiques locaux. Le tout sera soumis encore une fois à référendum d’ici juin 2023.