Une action coup de poing, encore une. Le siège de la CFDT a de nouveau été pris pour cible avec une coupure d’électricité lundi revendiquée par la CGT Energie Île-de-France, qui se serait passé de l'accord de la direction confédérale et fédérale avant de passer à l'acte. "Je pense que la CGT, évidemment, n’est pas favorable à ce type d’action violente", a estimé au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "Pour autant, je pense que la violence des mots et des prises de position d’un certain nombre de responsables politiques, si tant est qu’ils soient encore responsables, favorise ce genre de passage à l’acte violent."
"La violence est devenue un mode d’expression de personnes radicalisées qui ne sont pas la majorité", dénonce la ministre. Selon elle, il s’agit d’ "une minorité agissante, très visible, très audible". "Je considère que c’est une dérive car la démocratie permet le dialogue, et c’est ce dialogue que nous mettons sur la table", martèle Agnès Buzyn.
"Je comprends le choc de Laurent Berger"
Une enquête a été ouverte après l'intrusion lundi d'une quinzaine de militants de la branche CGT Energie Île-de-France au sein du siège parisien de la CFDT. Son secrétaire général, Laurent Berger, a également annoncé vouloir porter plainte. Dans un communiqué publié en début de soirée, la CGT a indiqué qu'elle "ne cautionne pas de telles actions et réaffirme son attachement à un débat démocratique dans lequel chaque organisation syndicale a le droit de défendre ses positions en propre". "C’est la première fois que l’on voit une action violente au sein d’un syndicat. Je comprends le choc de Laurent Berger", déclare encore la ministre de la Santé.