Après plusieurs jours en mer, l'Ocean Viking arrivera ce vendredi dans le port de Toulon, dans le Var. Le bateau de l'ONG SOS Méditerranée où se trouve à son bord 230 migrants secourus ces derniers jours, n'arrivait pas à trouver un point de chute, malgré des demandes incessantes auprès de l'Italie et de la France.
Depuis quelques jours, de fortes tensions sont apparues entre Rome et Paris sur le sujet. "Qui a brisé le pacte ? Qui a brisé sa parole ? Ce sont les Italiens", dénonce la secrétaire d'État au micro d'Europe 1, soulignant les incohérences du gouvernement italien ces dernières heures. "Le problème n'est pas entre la France et l'Italie aujourd'hui. Le problème est entre l'Europe et l'Italie. C'est ce dernier qui n'a pas respecté le pacte européen de solidarité", affirme-t-elle.
"Une seule ligne rouge"
"Ce bateau a fait des demandes (pour accoster en Italie) depuis 20 jours. Et ça a traîné. Et ce que l'on a vu, c'est que le gouvernement italien n'a pas souhaité respecter les règles internationales de la mer", ajoute-t-elle.
Désormais, l'heure est à l'accueil des migrants, précise la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel. "Il n'y a qu'une seule ligne rouge : dignité ou pas dignité. Ce que l'on voit aujourd'hui, c'est que des hommes, des femmes et des enfants risquent de mourir et rien d'autre. Donc oui, maintenant, on accueille mais ils ne resteront pas tous sur le territoire".
"L'Italie a fait un choix"
Mais alors que la France devait aider plus fortement son voisin italien pour faire face à l'afflux migratoire, Sarah El Haïry acte que la France ne soutiendra pas en 2023 le gouvernement italien. Pourtant, l'Hexagone s'était engagé à accueillir sur ses terres 3.000 à 3.500 migrants venus d'Italie en 2023. "Et bien, ça s'appelle la fermeté", assume la secrétaire d'État.
"Quand quelqu'un trahit sa parole, il y a des conséquences. C'est quelque chose d'assez basique. Il y a des règles internationales, il y a des mobilisations de l'Etat français. Donc on apporte une réponse d'urgence. Mais l'Italie a fait un choix et c'est un signal du comportement du nouveau gouvernement de Madame Meloni", conclut-elle.