Gabriel Attal a annoncé un durcissement des conditions d'accès à la France. 1:30
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avec AFP , modifié à
À la sortie du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé que 13 cas suspects au variant Omicron était actuellement en France. En outre, il a annoncé un renforcement des conditions pour accéder à l'Hexagone, notamment l'obligation d'un test négatif de moins de 48 heures pour l'ensemble des voyageurs en provenance d'une destination hors UE.

Il y a actuellement "13 cas suspects du variant Omicron sur le territoire" français" et il y aura des cas avérés "dans les prochaines heures ou les prochains jours", a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "À l'heure à laquelle je vous parle, il y a 13 cas suspects du variant Omicron sur notre territoire, ce sont des cas suspects, c'est-à-dire pour lesquels un criblage a laissé penser qu'il y avait une possibilité de variant Omicron. Tous ces cas sont en train d'être séquencés", a expliqué le secrétaire d'État à la sortie du Conseil des ministres.

"Pas de panique, mais une vigilance maximale"

"Ne soyons donc ni dupes ni naïfs, il y aura très probablement des cas sur notre territoire dans les prochaines heures ou les prochains jours", a-t-il ajouté. Précisant "qu'aucune donnée consolidée ne nous permet de conclure que ce variant serait plus dangereux ou plus résistant aux vaccins", il a souligné qu'il "n'y a pas de panique, mais une vigilance maximale" sur ce sujet. Concernant l'actuelle vague de contaminations, "la situation sanitaire s'aggrave très nettement, et très rapidement sur notre territoire", a souligné Gabriel Attal, constatant une "reprise massive de l'épidémie" avec mardi 47.177 nouveaux cas, "un niveau jamais atteint depuis le printemps". 

"La tension hospitalière augmente nettement", a-t-il aussi relevé, et même si "elle reste heureusement plus mesurée que lors des précédentes vagues grâce au vaccin, elle pourrait rapidement devenir une contrainte forte pour l'hôpital". "Les admissions ont augmenté de 40% cette dernière semaine, il y a aujourd'hui 20% de patients hospitalisés, 25% de patients en réanimation de plus que la semaine dernière, le nombre d'hospitalisations vient de franchir la barre des 10.000 pour la première fois depuis le mois d'août", a-t-il ajouté.

Un durcissement des conditions d'accès au territoire

Face à cette menace, Gabriel Attal a également annoncé un durcissement des conditions d'accès à son territoire en imposant notamment un test négatif pour tous les voyageurs, même vaccinés, provenant d'un pays hors de l'Union européenne. Sur le cas spécifique de l'Afrique Australe, le porte-parole du gouvernement a annoncé une reprise des vols "avec un encadrement drastique". Seuls les Français, les ressortissants de l'UE, les diplomates et les navigants pourront voyager sur ces destinations.

Ces voyageurs subiront, en outre, un test Covid à leur arrivée en France, suivi d'un isolement de sept jours en cas de résultat négatif et de dix jours si le résultat est positif, a-t-il précisé. Dans les deux cas, l'isolement "sera surveillé par des forces de sécurité intérieure et en cas de non respect de l'isolement, une amende de 1.000 à 1.500 euros" sera infligée, a ajouté le porte-parole. Ces mesures concernent les sept pays avec lesquels les vols étaient suspendus depuis vendredi (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et l'Eswatini), auxquels ont été ajoutés le Malawi, la Zambie et l'île Maurice.

Hors UE, un test négatif de moins de 48h 

Le gouvernement intègrera ces dix pays dans une nouvelle catégorie "rouge écarlate" créée pour les "pays à risque", pour lesquels "il n'y aura pas de déplacements ou d'accès autorisé à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d'études et même de recherche". Par ailleurs, le gouvernement impose pour l'ensemble des voyageurs provenant d'un pays hors de l'UE un test négatif de moins de 48 heures, "que ces voyageurs soient vaccinés ou non". Concernant les voyageurs en provenance des pays de l'UE, la France imposera un test de 24 heures pour les non-vaccinés.

"La question d'une obligation de tests négatifs pour les voyageurs (vaccinés) en provenance de pays de l'UE se pose", a dit Gabriel Attal, précisant que le gouvernement cherche "une coordination européenne" sur ce sujet et qu'une "décision sera prise d'ici à la fin de la semaine".