Marion Maréchal 1:57
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Manon Fossat , modifié à
Dans le Grand Rendez-Vous dimanche, Marion Maréchal est revenue sur la guerre en Ukraine et sur la position de la France. Elle a estimé que le pays doit notamment sortir de l'Otan s'il veut continuer d'être une grande puissance entendue et écoutée, taclant au passage Emmanuel Macron et son projet de grande défense européenne.

Invitée du Grand Rendez-Vous dimanche, Marion Maréchal est revenue sur la guerre en Ukraine et sur la position de la France sur le plan international. Elle a estimé que si le pays veut continuer d'être une grande puissance entendue et écoutée, il doit "refuser toute forme d'alignement".

L'intérêt d'avoir une diplomatie propre

"Le premier enseignement à tirer de ce conflit c'est l'émergence d'un monde multipolaire puisqu'on voit bien que des pays qui vont compter de plus en plus dans les décennies à venir, comme le Brésil, l'Inde, la Chine, ont refusé de condamner l'intervention russe ou du moins ne se sont pas prononcés. D'où l'importance à mon avis pour la France, si elle veut continuer d'être une puissance entendue et écoutée, de refuser toute forme d'alignement. Et ça devrait passer, comme le propose Eric Zemmour, par la sortie du commandement intégré de l'Otan", a-t-elle affirmé. 

Selon elle, une telle décision permettrait de montrer que le pays a une diplomatie propre qui n'est pas alignée sur les Etats-Unis. "Et puis ça permettrait surtout de ne pas s'enfermer et de ne pas avoir une voix noyée seulement sur la perspective continentale européenne", a-t-elle poursuivi.

"Reconstruire notre outil militaire"

Marion Maréchal a également taclé le projet d'Emmanuel Macron de grande défense européenne. "Plutôt qu'une défense européenne autonome, nous avançons vers un renforcement de l'Otan avec de l'achat de matériel américain. Et la réponse à cela est que la France défende de nouveau une puissance militaire autonome. Car un rapport du Sénat rappelle tristement que si nous étions dans le cadre d'une guerre de haute intensité nous n'aurions que trois jours de munitions. D'où l'importance de se concentrer avant tout sur la reconstruction de notre outil militaire afin de pouvoir être respectés et entendus. Ce que nous n'avons pas été malheureusement avec la Russie dans cette guerre."