Emmanuel Macron doit se rendre au Parlement européen mercredi afin de parler de ses grands projets pour la présidence française de l’UE. Mais à Strasbourg c’est une autre actualité qui occupe les bancs du Parlement. Après le décès de David Sassoli, le Parlement européen a désormais à sa tête une femme, ce qui n’était plus arrivé depuis vingt ans. Roberta Metsola, une eurodéputée maltaise, du groupe chrétien-démocrate et grande favorite pour ce poste, a été élue.
Cette femme de 42 ans, juriste de formation, est connue de tous au Parlement européen, où il lui arrive déjà de présider certains débats. C'est une personnalité plutôt appréciée, une "bosseuse", une "bête politique", disent même certains. Une Européenne convaincue, en tout cas, qui vous parle très volontiers de son Erasmus en Bretagne. Et surtout, la députée maîtrise bien ses dossiers.
Opposée à l'IVG
Mais malgré tous ses points forts, sa candidature faisait grincer des dents. Car Roberta Metsola, comme la grande majorité de ses collègues chrétiens-démocrates au Parlement, est opposée à l'IVG. Son pays, Malte, considère d'ailleurs toujours l'interruption volontaire de grossesse comme un crime.
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L'été dernier, cette maman de quatre enfants a par exemple voté contre le tout premier texte du Parlement européen, qui reconnaît l'avortement comme un droit fondamental. La candidate a donc tenté de rassurer ses détracteurs. Lors de son audition par les socialistes, elle a promis que si elle était élue, elle mettrait ses opinions de côté et soutiendrait toujours la position majoritaire au Parlement. Ce qui a visiblement suffi à convaincre.