Le Conseil d’Etat a rendu lundi soir un avis favorable sur l’essentiel du projet de loi comportant notamment l’extension du pass sanitaire. À partir de mercredi, les professionnels des lieux de loisirs accueillant plus de 50 personnes seront tenus de vérifier le profil sanitaire de leurs visiteurs à l’aide d’une nouvelle application, téléchargeable gratuitement. Lundi soir, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a promis une période de rodage. "Le rodage, c’est entre une semaine et un mois. Je pense que l’on est plutôt sur une semaine ou deux", a précisé mardi, au micro d’Europe Matin, Olivia Grégoire, la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable.
D'éventuels ajustements
"Il faut considérer chaque profession, et adapter un certain nombre de choses. Ça n’est pas du tâtonnement, c’est du rodage et de la précision", souligne-t-elle. Alors que le projet de loi arrive mardi en procédure accélérée devant l’Assemblée nationale, Olivia Grégoire espère que les parlementaires sauront combler d’éventuels manques. "Je ne doute pas que les parlementaires seront force de propositions", déclare-t-elle. "Tout n’est pas réglé, typiquement sur les centres commerciaux, il faudra en parler", concède-t-elle.
Sur ce point, le gouvernement a évoqué un seuil de 20.000 m2, au-delà duquel l'accès aux centre commerciaux sera soumis à la présentation du pass sanitaire. Ce seuil sera fixé par décret, a encore indiqué Gabriel Attal. De son côté, le Conseil d’Etat estime que l’accès aux biens de première nécessité doit être garanti, au risque d’"une atteinte disproportionnée aux libertés."
"Notre objectif est d’éviter un nombre de morts incroyables"
Questionnée sur la grogne des opposants à l’extension du pass sanitaire et à la vaccination obligatoire des soignants – ils étaient au moins 114.000 à manifester samedi à travers la France – Olivia Grégoire défend un moindre mal face aux conséquences d’une nouvelle flambée épidémique. "Notre objectif est d’éviter un nombre de morts incroyable et d’éviter que l’on soit remis sous cloche à la rentrée", plaide-t-elle. "Notre objectif est d’accompagner, de suivre, de faire attention à ceux qui sont porteurs, tout en préservant les libertés individuelles", assure encore la secrétaire d’Etat.