Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale a annoncé jeudi porter plainte à la suite de menaces de mort reçues par des députés soutenant les mesures vaccinales et le pass sanitaire annoncés lundi par le président Emmanuel Macron.
"Le président de l'Assemblée nationale constate que plusieurs députés ont fait l'objet de menaces de mort en raison de leur soutien à la stratégie vaccinale présentée" lundi par Emanuel Macron pour lutter contre un regain de l'épidémie de Covid-19, indique un communiqué de l'Assemblée.
"Il ne saurait être toléré qu'un représentant de la nation puisse faire l'objet de tentatives d'intimidation visant à entraver l'exercice" de son mandat d'élu, poursuit le communiqué. Par conséquent, Richard Ferrand "a décidé de saisir le procureur de la République de Paris" afin que "les auteurs de ces actes antidémocratiques en répondent devant la justice".
A la suite de menaces de morts à l’encontre de députés, le Président @RichardFerrand a décidé de saisir le Procureur de la République. "Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la Nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidations."#DirectAN
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) July 15, 2021
Son communiqué ⬇️ pic.twitter.com/GzFzlUd9yI
"C'est de vraies balles que vous allez prendre"
Le communiqué ne donne pas de nom de députés menacés, ni leur nombre, ni plus de détails sur ces menaces et leur origine. Toutefois, la députée LREM de l'Hérault Patricia Mirallès a indiqué mercredi sur Twitter avoir été visée dans un message de ce genre.
"Dîtes aux autres députés de bien voter car à partir de maintenant c'est de vraies balles que vous allez prendre (je suis armé), faites attention où vous allez. Vous nous injecterez jamais le vaccin", selon ce message reproduit par la parlementaire sur son compte Twitter.
Aujourd’hui 14h25, je reçois une menace de mort (par arme à feu) très inquiétante, en ce jour de #FeteNationale.
— Patricia MIRALLÈS #Vaccinée (@MIRALLESMP) July 14, 2021
Un message d’une grande violence mais qui ne m’intimide pas. Je déposerai plainte dès demain. pic.twitter.com/E2ZESr9ics
Patricia Mirallès qualifie cette menace de "très inquiétante" mais ajoute quelle ne l'"intimide pas" et exprime sa volonté de porter plainte.