Les candidats à la présidentielleValérie Pécresse (LR) et Eric Zemmour (Reconquête!) se sont disputé mercredi la capacité de réaliser une "union des droites" au lendemain du scrutin en vue des législatives. "Je serai candidat, mais je serai au second tour" de la présidentielle, a assuré Eric Zemmour mardi soir, affirmant, visiblement troublé, qu'il "n'abandonnerait pas les gens qui (lui) ont fait confiance", alors qu'il était relancé sur la perspective d'une candidature aux législatives.
"Le 25 avril au matin, je serai soit président de la République soit chef de l'opposition"
"Le 25 (avril) au matin, je serai soit président de la République soit chef de l'opposition", a-t-il précisé mercredi matin sur France Inter. "Je ferai enfin cette réconciliation des droites que personne ne veut faire, ni Marine Le Pen ni Mme Pécresse. Je suis le seul" à pouvoir la faire. La candidate LR a elle considéré qu'en parlant ainsi, Eric Zemmour "acte sa défaite" à la présidentielle. "Il sera Monsieur 20h01: il appellera à voter Marine Le Pen et se présentera aux législatives sous ses couleurs".
"Aujourd'hui, la seule union des droites possible, c'est autour de moi", a enchaîné la candidate, interrogée sur la possibilité qu'elle puisse être la cheffe d'une telle union des droites, même si elle a assuré qu'elle serait élue présidente. Valérie Pécresse est créditée de 8,5% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle par un sondage Ipsos SopraSteria publié mercredi, derrière Eric Zemmour (10%), Jean-Luc Mélenchon (16%), Marine Le Pen (21,5%) et Emmanuel Macron (26,5%).
"Le 'en même temps', toujours et partout, c'est un immobilisme"
"La campagne de débauchages (d'élus de la droite par le le RN et Reconquête!, NDLR) a finalement fait pschitt", s'est encore félicitée la candidate LR. "Il y a aujourd'hui une droite de convictions dans ce pays, pas une droite des petites combinaisons d'après élection", et "elle est majoritaire", a-t-elle insisté. Sa droite est "une vraie droite de gouvernement, celle dont Emmanuel Macron a peur", une droite qui a "une vraie unité", "républicaine, forte sur l'ordre", pas celle du "désordre et de la faillite" représentés selon elle par Marine Le Pen et Eric Zemmour.
Elle a, en outre, dénoncé les "zigzags" d'Emmanuel Macron, alors que le président chasse sur les terres de la gauche et de la droite : "Le 'en même temps', toujours et partout, c'est un immobilisme". Pourrait-elle travailler avec Emmanuel Macron ? "Non", a-t-elle assuré. Appellera-t-elle à voter pour lui en cas de second tour Macron/Le Pen ? "J'appelle à voter pour moi", a-t-elle répondu.