S'agit-il d'une nouvelle "erreur de jugement" de François Fillon ? Selon les informations publiées par Mediapart lundi, son épouse Penelope Fillon aurait été rémunérée par l'Assemblée nationale dès 1982. Le média d'investigation évoque "des contrats d'études ou de missions" commandées par le candidat Les Républicains à l'élection présidentielle. Ce dernier avait pour l'instant reconnu que Penelope Fillon avait touché des fonds publics depuis 1986.
Fillon a reconnu des contrats sur 27 ans.Mis en examen pour détournements de fonds publics, complicité et recel de détournements de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, et manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, François Fillon avait publié début février sur son site internet les "salaires nets moyens perçus au titre de son emploi comme collaboratrice parlementaire par Penelope Fillon entre 1986 et 2013", différents contrats sur 27 ans pour une rémunération nette totale de "680 380,78 euros", selon le député de Paris et ex-député de la Sarthe.
Il avait dit 1997, puis 1988, puis 1986... En fait, Penelope #Fillon a été rémunérée par l’Assemblée dès 1982. https://t.co/W1W25HANKj
— Ellen Salvi (@ellensalvi) 10 avril 2017
"Elle a commencé à être rémunérée en 1988". "Mes réponses ont été imprécises", avait-il reconnu auprès de Mediapart, après avoir dans un premier temps affirmé sur TF1 que Penelope Fillon avait été rémunérée à partir de 1997, après avoir travaillé "bénévolement" à ses côtés. "Il m’a fallu cinq jours pour obtenir toutes les fiches de paie de mes collaborateurs de l’Assemblée nationale, quand manifestement certains organes de presse les ont déjà. Oui, mon épouse a travaillé pour moi depuis le début. Oui, elle a commencé à être rémunérée en 1988."
François Fillon, qui a également fait rémunérer ses enfants comme collaborateurs parlementaires, n'a jusqu'à présent jamais évoqué de rémunération publique pour son épouse avant 1986, sous quelque forme que ce soit. Son avocat Me Antonin Lévy n'a pas souhaité répondre aux sollicitations de Mediapart sur ces nouvelles informations. Les enquêteurs du Parquet national financier cherchent eux à déterminer si ces contrats, comme ceux établis après 1986, correspondaient à une réelle activité.