Le porte-parole du parti socialiste, Pierre Jouvet, s'est prononcé samedi en faveur d'une seule candidature de toute la "gauche unie" pour la présidentielle de 2027 et "ne ferme pas la porte" à une liste commune de la Nupes pour les européennes de 2024.
"Je souhaite qu'en 2027 la gauche soit unie et rassemblée derrière une seule candidature à l'élection présidentielle, parce que ce que je souhaite pour mon pays, pour les Françaises et les Français qui ont besoin de nous, c'est que nous gagnons", a expliqué sur France Inter l'élu de la Drôme. "Nous sommes devant la dernière station avant le désert, la prochaine victoire, c'est sans doute le Rassemblement national et Marine Le Pen si nous ne faisons rien", a-t-il mis en garde depuis Blois où se tient l'université d'été du PS.
>> LIRE AUSSI - Journées d'été de la gauche en ordre dispersé : quel avenir se profile pour la Nupes ?
"Notre responsabilité de femmes et d'hommes de gauche, c'est de construire un projet alternatif, de construire une vision commune pour enfin être à nouveau à la tête de ce pays et changer la vie des gens (...) et je serai un ardent défenseur de cette vision et de cette ligne", a ajouté celui qui avait participé au printemps aux négociations fondatrices de la Nupes.
"Nous ne refusons rien par principe"
Concernant l'éventualité d'une alliance de la Nupes pour l'échéance plus proche des élections européennes de 2024, proposée à ses partenaires par LFI, "nous ne refusons rien par principe, mais un accord électoral, c'est d'abord une discussion de fond", a répété Pierre Jouvet. "Chacun connaît nos différences et chacun sait que notamment avec la France insoumise, mais aussi avec le Parti communiste, nous avons des différences de fond sur l'approche européenne", a-t-il rappelé.
>> LIRE AUSSI - «Ni arrangements, ni concessions» : Jean-Luc Mélenchon donne le ton pour sa rentrée politique
"Si nous discutons, et nous avons plus d'un an pour le faire, et que nous constatons que nous avons un projet partagé au niveau européen (...), pourquoi pas", a-t-il concédé. "Je crois que tout ça mérite du temps, tout ça mérite du débat, aujourd'hui, je ne veux pas fermer cette porte, mais nous n'en sommes pas là et les socialistes auront un projet européen qu'ils porteront et qu'ils défendront", a-t-il ajouté.