Emmanuel Macron et Angela Merkel ont proposé lundi un plan de relance en Europe de 500 milliards d'euros face à la crise économique engendrée par le coronavirus, qui ouvrirait la voie à une mutualisation des dettes sur le continent. Sur Europe 1, la secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes, Amélie de Montchalin, a défendu cette initiative au micro de Nathalie Lévy. En Europe, "aucun pays ne peut s'en sortir seul", assure-t-elle.
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La crise du coronavirus "révèle notre interdépendance", explique la membre du gouvernement. "La France et l'Allemagne disent qu'il nous faut une solution qui puisse profiter à tous les États, qu'on puisse être beaucoup plus efficace que ce que fait chaque pays, en termes de protection et de relance, et qu'on puisse soutenir ensemble les régions et les secteurs les plus touchés dans chaque pays".
"Il faut assumer que l'Europe soit utile", dit encore Amélie de Montchalin, défendant une initiative "décisive et indispensable", pour que la crise sociale soit "la plus limitée possible".
"Si on ne fait pas cet effort, l'Europe ne pourra plus compter"
Face à la gravité de la crise, ce plan de relance sera-t-il suffisant pour éviter une récession ? "Ce qui est sûr, c'est que si on ne fait pas cet effort, l'Europe ne pourra plus compter", répond la secrétaire d'État. "Si on veut une Europe puissante, il faut les moyens de notre crédibilité."
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"Il y a encore quelques semaines, ce qui a été annoncé ce soir paraissait totalement inatteignable", poursuit Amélie de Montchalin, qui rappelle que l'Allemagne n'était pas "sur cette position au départ". Selon elle, cette crise a notamment montré à l'Allemagne qu'elle "dépendait de ses voisins", et qu'elle ne "pouvait pas redémarrer seule".