Emmanuel Macron s'est rendu à Villeneuve-la-Garenne vendredi matin, pour un déplacement symbolique sur le thème de la souveraineté industrielle. Le président a visité un laboratoire pharmaceutique, propriété du groupe Seqens, à quelques jours de la présentation du plan de relance économique dans le contexte de crise sanitaire. Ce qui n'est pas passé inaperçu. Il a profité de sa visite pour défendre les relocalisations et présenter la "philosophie" de son plan de relance "pour préparer la France de 2030".
Le chef de l'État a martelé que ce plan de relance misait d'abord sur l'avenir. "Cette stratégie, ça n’est pas faire face aux difficultés de moments. Ça, nous l'avons déjà fait et nous allons continuer. C’est investir dans les grandes transitions. C'est préparer la France de 2030", a-t-il déclaré.
15 milliards pour innover et relocaliser
Ce qui passe notamment par la relocalisation, comme Emmanuel Macron l'a rappelé devant les salariés du groupe pharmaceutique qui va justement produire à nouveau en France 12 molécules. "Les relocalisations jouent pour nous un rôle fondamental parce que c'est montrer qu'il n'y a pas de fatalité et c'est bâtir sur des secteurs d'avenir commun, en particulier le secteur pharmaceutique."
Un effort qui sera accompagné par l'Etat et le fameux plan. "Dans le plan de relance qui sera d'un peu plus de 100 milliards d'euros, il y aura 15 milliards pour l'innovation et les relocalisations", a-t-il souligné, "en particulier un milliard d'euros d'aides directes construites avec les industriels" pour aider "à relocaliser, c'est-à-dire parfois à compenser, pendant un temps donné, le petit déficit qu'on avait historiquement".
Une semaine avant sa présentation complète, jeudi prochain par Jean Castex, le président distille ainsi de nouveaux détails de ce plan qui s'intitulera "France relance" : 100 milliards, 15% dédiés à la relocalisation, 1/3 à la transition écologique, et 40% de fonds en provenance de l’Europe.