"La campagne électorale ne doit pas devenir un facteur de circulation du virus." Voilà ce qu’a déclaré Christophe Castaner, vendredi, alors que le gouvernement annonçait un second tour des municipales le 28 juin pour les 5.000 communes où il est nécessaire. En pleine pandémie, il faut donc s’attendre à une campagne pas comme les autres... voire inexistante.
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"Il n'y aura pas de campagne", se désole un conseiller ministériel. Impossible, en effet, d'envisager des réunions publiques. Difficile aussi de distribuer des tracts sur les marchés ou de faire du porte à porte. Gestes barrières et masques seront de rigueur.
Une campagne contrainte... mais plus longue
Pour Christophe Castaner cependant, ces contraintes seront compensées par une campagne plus longue. "Contrairement au cours normal d'un second tour, où les candidats ne disposent que de cinq jours de campagne et où il est bien rare qu'il y ait plus d'une réunion publique organisée, les candidats et leur équipe auront quasiment un mois devant eux", a rappelé le ministre de l'Intérieur vendredi. "Un mois qui leur permettra de convaincre les électeurs, de faire valoir leur programme et leurs convictions tout en adaptant leurs méthodes."
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Adapter les méthodes en mettant l'accent, par exemple, sur le numérique. "On va renforcer nos équipes", dit-on déjà au QG d'une candidate parisienne. Le ministre de l'Intérieur envisage aussi d'autoriser des professions de foi étoffées. Cette drôle de campagne se soldera par un scrutin tout aussi singulier : le jour du vote, électeurs comme assesseurs devront obligatoirement porter un masque.