Le ton monte chez les salariés de GM&S après la petite phrase polémique du président de la République. Les employés creusois en situation délicate n'ont pas apprécié qu'Emmanuel Macron les accuse de foutre "le bordel" au lieu de postuler pour des postes à pourvoir dans une entreprise voisine. Vincent Labrousse, l'un des délégués syndicaux de l'équipementier automobile dont seule une partie des salariés ont été repris, a fait part de sa colère au micro d'Europe 1.
"On était en survie". "C'est indigne de sa part de prononcer des mots comme ça envers les salariés. 'Ils n'ont qu'à aller chercher du boulot.' On était en survie pendant dix mois, ça fait des années que ça dure et comme ça, en deux jours, 'allez au boulot les gars, cherchez du boulot. Allez à deux heures de chez vous, vendez vos maisons. Partez avec vos familles, installez-vous ailleurs, soyez mobiles, soyez modernes'", lance le salarié syndiqué en reprenant l'esprit des déclarations du président.
"Plus facile de bouffer des petits fours". Une injonction présidentielle qui n'est pas si simple à mettre en pratique pour le salarié et qu'il faut replacer selon lui dans son contexte : "Et mon boulot, et ma famille, et toute mon organisation, tout ce qui se passe dans ma vie ? Ma maison, comment je fais ? C'est ça qu'il ne veut pas entendre ? Il cherche à ce qu'on pète les plombs, c'est plus facile de bouffer ds petits fours et de faire le beau dans les salons que venir discuter dans la vraie vie avec les salariés", s'insurge-t-il avant d'ajouter : "Ce sont des phrases pour faire mal et je pense que ça va faire très mal à certains salariés."
Polémique Macron sur GM&S : "Il cherche à ce qu'on pète les plombs"