Elle veut "être la candidate de toutes les Parisiennes et de tous les Parisiens". Moins d'un mois avant le premier tour des élections municipales, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, fraîchement désignée candidate à Paris après le désistement forcé de Benjamin Griveaux, livre une partie de son programme dans les colonnes du JDD. Sans jamais évoquer une possible alliance avec le dissident LREM Cédric Villani, elle dit vouloir "d'abord convaincre, grâce à un projet, au premier tour".
Une police municipale armée, et munie de caméras-piéton
Pour répondre aux "Parisiens qui ont de plus en plus peur", Agnès Buzyn entend renforcer la sécurité dans la capitale. Favorable à ce que la police municipale soit équipée d'armes létales, à condition d'être formée et que les agents "connaissent leur quartier", la candidate propose aussi qu'au moins un agent par patrouille dispose d'une "caméra-piéton". La candidate a d'ores et déjà prévu de confier ces chantiers à son premier adjoint si les urnes lui sont favorables.
Plus de transports en commun et de vélos
Souhaitant aller vers plus de transports en commun et de vélos dans les rues de la capitale, la candidate LREM veut cependant se détacher de "l'écologie punitive" prônée par "la maire sortante". Estimant que le plan "100% vélo" d'Anne Hidalgo "exclut une grande partie des Parisiens : les femmes enceintes, les personnes âgées, malades ou handicapées…", l'ancienne ministre prévoit un "plan vélo sécurisé, plus de véhicules électriques ou encore un partenariat avec la Région pour développer les transports en commun."
Mettre 20.000 logements vacants sur le marché de l'immobilier parisien
Mettant de côté la promesse de Benjamin Griveaux d'offrir 100.000 euros aux Parisiens pour les aider à acheter un appartement, Agnès Buzyn compte, elle, mettre sur le marché de l'immobilier de la capitale "20.000 logements vacants" (sur environ 100.000) sur les six années que constituerait son mandat, en cas d'élection. Une mesure qu'elle entend appliquer notamment en "simplifiant les démarches pour les propriétaires".
Quant au plafonnement des loyers déjà en vigueur à Paris, Agnès Buzyn y voit "un intérêt", mais également "le risque, que les logements ne soient plus mis à la location par manque de rentabilité". Elle souhaite donc trouver un "juste équilibre entre la régulation et l’incitation."