Le Tour de France s’élancera en début d’après-midi de Nice, un départ assez morne pour cette 107e édition de la grande boucle, puisqu’il s’effectuera à huis clos par mesure de précaution sanitaire. Mais alors que les indicateurs de suivi de l'épidémie continuent de s'affoler en France depuis plusieurs semaines - plus de 7.000 nouveaux cas d'infection ont été enregistrés de jeudi à vendredi - le maintien de cette compétition, qui réunit traditionnellement de nombreux supporters le long des routes, interroge. "C’était une bonne décision", assure pourtant au micro d'Europe Matin Christian Estrosi, le maire de Nice.
"Le Tour de France est l’un des plus beaux patrimoines sportifs mondial, il appartient à l’histoire de notre pays", tient a rappeler l'édile. À ses yeux, il était essentiel d'en garantir la tenue, "dès lors que le gouvernement, dès lors que Christian Prud’homme (le directeur du Tour de France, ndlr) considéraient que les conditions étaient là".
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"Un stade de 450 kilomètres de route"
S’il n’y aura pas de spectateurs pour encourager les cyclistes lors du top départ, ceux qui viendront se masser sur les bords de route, au fil des étapes, devront être masqués. Des barrages filtrants seront également installés autour des zones d’arrivée ou des cols de manière à éviter des regroupements trop importants. À elle seule, la ville de Nice servira de cadre aux trois premières étapes. "C’est un stade de 450 kilomètres de routes que nous offrons pour ces premières journées du Tour de France !", se félicite Christian Estrosi. "Je ne doute pas que, le long des routes, nous ayons plus de monde que dans les stades à huis clos de la Ligue 1 de foot ou du Top 14 de Rugby", ajoute-t-il.
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Mais entre le risque de contamination chez les coureurs, une possible augmentation des restrictions visant le public, et la traversée de zones désormais considérées comme à risque, la possibilité d'une annulation de la compétition avant l’arrivée à Paris reste sur la table.