Un peu plus de 100.000 adhérents du Parti socialiste sont appelés jeudi à choisir leur futur patron. Mais pour Manuel Valls, qui a rendu sa carte du parti au lendemain de l'élection présidentielle, le PS n'a plus d'avenir. "Le cycle historique du PS, au-delà des personnes et des débats qui ont lieu, c'est fini", assure-t-il jeudi au micro de Patrick Cohen dans Europe 1 Matin.
La crise de la social-démocratie. "Le PS, faute d'avoir répondu aux questions qui se posaient à la société française dans les années 2000, a subi de plein fouet toutes les contradictions dans l'exercice du pouvoir, ce qui explique en partie les résultats du quinquennat précédent", analyse le député apparenté LREM de l'Essonne. "La social-démocratie est en fin de cycle, les partis qui la représentent un peu partout en Europe sont en difficulté", pointe-il. "En France, le PS, tel quel, est mort. Bien sûr, il ne mourra pas du jour au lendemain", estime encore celui qui avait pourtant candidaté à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2017.
Le "miracle" Emmanuel Macron. "De toute façon, dans un monde marqué par la confrontation - c'est le sujet majeur de nos société -, entre la démocratie et le populisme […], nous devons régénérer d'autres forces politiques. C'est ce qui est en train de se passer en France", explique encore Manuel Valls, qui estime que "nous vivons un petit miracle avec l'élection d'Emmanuel Macron, à contre-courant de tout ce qui se passe en Europe. Regardez la situation en Italie". "J'ai soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour et c'est pour ça que je souhaite, comme patriote, la réussite de ce quinquennat, pas pour Emmanuel Macron seulement, mais pour la France", conclut-il.